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L'utilisation des écochèques pour des achats à la ferme

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 510 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 03/06/2021
    • de BELLOT François
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Les écochèques qui permettent déjà d'acheter des produits bio pourront peut-être bientôt permettre l'achat de produits à la ferme. La vente directe soutient l'économie locale et intéresse les consommateurs à la qualité des produits locaux.

    En outre, l'impact de cette idée est positif sur l'environnement, aide à limiter le transport des produits, contribue à réduire les emballages.
    Il s'agit d'un projet de Monsieur le Ministre de l'Agriculture en Wallonie, mais aussi de Hilde Crevits, en Flandre. La démarche collective regroupe d'ailleurs aussi l'APAQ-W, le VLAM, le SPW Agriculture et le département Landbouw en Visserij.
    Cela nécessite néanmoins que les produits disponibles pour l'achat à la ferme soient identifiés par un label.

    Si l'on sait qu'en Wallonie, l'APAQ-W sera chargée de gérer cette procédure, quelles sont les caractéristiques des produits que Monsieur le Ministre souhaite voir retenues pour lister les produits disponibles afin de ne pas laisser sur le côté de cette nouvelle initiative positive certains secteurs ou producteurs/agriculteurs ?

    Je souhaite également connaître son engagement quant au degré de collaboration interrégionale qu'il compte établir avec son homologue flamande afin de tenter d'édifier un système presque « unique » pour notre pays et éviter un quelconque ressenti d'injustice dans le chef des agriculteurs wallons, flamands ou bruxellois.
    Dès lors, quelle est la collaboration visée ?

    Monsieur le Ministre pense-t-il que les secteurs de l'agriculture au Nord et au Sud du pays diffèrent à ce point qu'ils nécessitent une approche différente pour l'intégration des produits à la ferme à la pratique de l'écochèque ?

    Une fois le listing des produits disponibles fixé, quel soutien souhaite-t-il accorder à la publicité de ce nouveau système ?
    Les fermes vont enfin pouvoir à nouveau organiser des événements.
    Ce sera le cas les 11 et 12 septembre prochains avec un programme découverte, les très connues "Journées fermes ouvertes".

    Compte-t-il valoriser le système d'écochèque lors de la communication des JFO ?
  • Réponse du 24/06/2021
    • de BORSUS Willy
    Comme l’honorable membre le souligne, la vente directe à la ferme offre de nombreux avantages pour l’économie locale et l’environnement. Et c‘est la raison pour laquelle j’ai décidé de m’engager dans ce chantier et eu concertation avec les autres Régions du pays.

    Le label « En direct de la ferme » fera l’objet d’un cahier des charges dont le contenu doit encore être validé, mais nous pouvons utilement préciser qu’il sera réservé aux producteurs de la filière courte, c’est-à-dire vendant tout ou partie de leurs propres produits en vente directe. C’est en ce sens que nous travaillons avec la Flandre et Bruxelles, notamment en tenant compte des inputs qui nous ont été communiqués par le Conseil national du travail. Pour rappel, l’objectif est bien de compléter l’annexe à une convention collective de travail.

    Dès lors qu’il s’agit d’une convention collective de travail, il est évident que son application doit couvrir le territoire national. La collaboration entre les trois régions est donc indispensable. Et je confirme que l’objectif est bien d’obtenir un seul cahier des charges avec des critères uniques définis pour l’ensemble du territoire belge et qui seront analysés par le VLAM et l’APAQ-W afin d’octroyer le label aux agriculteurs des trois régions. Peu importent en l’occurrence les différences entre les modèles agricoles de Flandre et de Wallonie. L’essentiel ici est d’assurer le principe d’égalité pour les producteurs et les consommateurs.

    Dès lors que les modalités pratiques seront arrêtées, la collaboration sera formalisée selon les formes juridiques requises. Outre le cahier des charges qui doit encore être finalisé, une convention sera nécessaire puisque les deux organismes de promotion devront non seulement utiliser les mêmes règles, mais aussi intervenir sur le territoire bruxellois.

    Il est encore prématuré de parler de promotion à ce stade, la priorité des deux organismes étant de finaliser le cahier des charges commun afin de le communiquer au CNT avant la modification de l’annexe à la convention collective de travail prévue au mois de septembre. Dans tous les cas, la promotion de ce concept par l’APAQ-W, comme toutes ses actions par ailleurs, respectera strictement la réglementation européenne en la matière.

    Vu le calendrier, le matériel promotionnel de l’action JFO, déjà en production, ne fera pas référence au système des écochèques, mais bien aux notions de proximité et de valorisation des produits locaux. Toutefois, en cas de validation du label avant l’évènement, il n’est pas exclu de pouvoir communiquer sur le sujet via les pages des réseaux sociaux de l’APAQ-W et des JFO.