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L'évolution de la quantité de déchets produits par les citoyens wallons

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 429 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 03/06/2021
    • de SOBRY Rachel
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    La collecte sélective des déchets organiques permet, selon une étude réalisée pour le compte du Service public de Wallonie Environnement en 2020, de diminuer de 44 kg d'ordures ménagères brutes annuelles par habitant.

    D'autres déchets, tels que les cartons ou les verres, font dans beaucoup de communes, l'objet d'une collecte spécifique. Effet logique de cette multiplication des collectes, la quantité de déchets résiduels devrait se réduire d'année en année.

    En outre, Madame la Ministre me précisait à l'occasion d'une récente question écrite qu'environ la moitié des communes wallonnes se sont engagées dans le projet « zéro déchet » afin de faire passer sous la barre des 100 kg la quantité d'ordures ménagères annuelles par habitant d'ici 2025.

    Ces différents points ont influencé les quantités de déchets produits par les Wallons et en particulier les quantités de déchets « résiduels ». Cela rejoint l'ambition affichée dans la Déclaration de politique régionale qui vise à réduire les déchets et les coûts qui y sont liés.

    Dispose-t-elle de chiffres quant à l'évolution du volume des déchets par habitant en Wallonie ? Une tendance générale est-elle observée ? De quel ordre est la diminution du volume de déchets « résiduels » ?

    La crise sanitaire a-t-elle eu une influence observable à ce niveau ? Quelle proportion des déchets est actuellement valorisée et, à l'inverse, quelle proportion est incinérée ou mise en centre d'enfouissement technique ?

    Une tendance est-elle observée sur l'ensemble de la Wallonie à ce sujet ?
  • Réponse du 11/08/2021 | Annexe [PDF]
    • de TELLIER Céline
    Les efforts des citoyens ces dernières années en matière de production et de tri des déchets se sont traduits par une diminution des déchets résiduels des ménages et une augmentation des fractions collectées sélectivement.

    L’évolution précise de la situation est traduite sous la forme de plusieurs indicateurs environnementaux, qui sont régulièrement mis à jour et qui sont accessibles via le site de l’État de l’Environnement wallon (http://etat.environnement.wallonie.be/, voir en particulier les fiches indicateurs « Génération de déchets ménagers et assimilés », « Collectes sélectives des déchets ménagers et assimilés » et « Gestion des déchets ménagers et assimilés »).

    Les quantités de déchets résiduels (tout-venant) des ménages, c’est-à-dire les déchets non triés collectés en porte-à-porte, ont diminué de quasi 30 % ces 20 dernières années, comme l’indiquent les données présentées dans le tableau en annexe (190 kg/hab. en moyenne en 2000 à 135 kg/hab. en moyenne en 2019). Cette diminution est constatée presque chaque année, avec en moyenne une réduction annuelle de 1,7 %.

    La réduction s’observe également en termes de quantités absolues : 632 000 tonnes de déchets résiduels ménagers comptabilisées en 2000 contre 492 000 tonnes en 2019, soit une réduction de 22 % au cours de ces 20 dernières années.

    Concernant le traitement des déchets, si on applique la méthodologie de calcul utilisée pour le rapportage obligatoire de données vers Eurostat, les quantités de déchets ménagers se répartissent comme suit, en fonction des différents modes de traitement, pour les cinq dernières années :
    - le taux de valorisation des matières (recyclage), en ce compris la valorisation des déchets organiques est de 43-44 %. Ce taux est plus important (53 %) quand les déchets inertes collectés en recyparcs sont pris en considération ;
    - le taux de valorisation énergétique est de 52-53 % ;
    - le taux d’élimination en centres d’enfouissement techniques est de 2 %, ainsi que le taux d’incinération sans récupération d’énergie. Le recours à l’élimination a fortement diminué depuis 2010, principalement au profit de la valorisation énergétique.

    En ce qui concerne l’impact éventuel de la crise sanitaire sur la production et la collecte des déchets ménagers, l’Administration ne dispose pas encore de l’ensemble des données validées de 2020 et de 2021 pour pouvoir établir un bilan global à l’échelle régionale. Toutefois, on déjà dire que la collecte sélective en recyparcs a été impactée suite à la fermeture de ces infrastructures pendant quelques semaines, mais qu’a priori il y aurait eu un transfert d’une partie des déchets vers d’autres modes de collecte (collecte des papiers-cartons en porte-à-porte par exemple).