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La production d'hydrogène vert et de biokérosène sur le site de Chertal

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 516 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 04/06/2021
    • de LENZINI Mauro
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Un projet de production d'hydrogène vert, dans un schéma public-privé, serait en phase de finalisation en région liégeoise et il existerait un projet quant à la potentielle construction sur le site de Chertal d'une usine de production de biokérosène à partir de biomasse.

    En avril Monsieur le Ministre octroyait le permis de déconstruire les bâtiments sur le site de Chertal, et via son responsable communication, la SOGEPA informait que l'avenir des quatre sites liégeois appartenant à ArcelorMittal serait dévoilé pour l'été.

    Quelles sont les premières options de développement avancées par les auteurs du master plan pour le site de Chertal ?

    La production d'hydrogène vert y est-elle envisagée ?

    La production de biokérosène à partir de biomasse, nécessitant un approvisionnement de polymères naturels, est-elle envisagée sur le site mosan dont les caractéristiques, situé en bordure du canal Albert avec berges aménagées, pourraient séduire les investisseurs ?

    Un des éléments limitant le développement de Liege Airport, serait l'approvisionnement en kérosène. La proximité de l'aéroport et du site de Chertal serait-elle un argument favorable à cette usine de biokérosène ?

    Quelle est la politique du développement économique à mener quant à la production de sources d'énergie alternative à l'énergie fossile ?

    Et en particulier pour le site de Chertal, sur les productions d'hydrogène vert et de biokérosène ?
  • Réponse du 22/06/2021
    • de BORSUS Willy
    L’exercice d’élaboration du master plan à l’échelle des sites sidérurgiques liégeois d’ArcelorMittal est en cours et le projet de master plan est en effet attendu pour l’été. Le site de Chertal en fait partie.

    Au stade actuel, la filière hydrogène est un des axes stratégiques de redéveloppement économique qui pourrait être retenu. L’organisation du master plan pourrait permettre l’installation d’une industrie produisant de l’hydrogène ou d’autres équipements industriels qui permettent de créer de la valeur dans la chaîne de traitement de l’hydrogène.

    La production d’hydrogène vert est envisagée parmi les énergies renouvelables, mais pas exclusivement. En effet, à ce stade l’hydrogène « gris », par exemple, ne peut pas être exclu.

    Le sujet de la production de biokérosène à partir de biomasse, nécessitant un approvisionnement de polymères naturels, est encore à creuser. L’idée pourrait être de développer sur le site de Chertal une stratégie de symbiose industrielle entre les différents opérateurs en vue d’optimiser l’utilisation des ressources et des déchets utilisés et produits par les uns et les autres.

    En termes d’approvisionnement, l’utilisation de la voie d’eau sera naturellement privilégiée autant que possible.

    Concernant la proximité de l'aéroport et du site de Chertal, c’est en effet un argument favorable au développement de cette industrie, tout en nécessitant le développement d’une solution logistique permettant d’éviter l’utilisation intensive de la route entre le site de Chertal et l’aéroport.

    Par ailleurs, le site de Chertal est également très proche d’un incinérateur, d’une usine de biométhanisation et d’un réseau de chaleur. Tous ces éléments permettent de prendre en compte ces sources d’énergies (renouvelable pour la partie biologique incinérée et pour la production de l’usine de biométhanisation) pour les réutiliser sur site ou a minima les stocker (en la transformant en hydrogène notamment). C’est un atout du site dû à sa localisation et à sa taille.

    D’autre part, le potentiel éolien y est faible, car l’implantation d’éoliennes sur le site est compliquée de par la proximité de l’aéroport.

    En revanche, le solaire pourrait être complémentaire et devrait se déployer a minima sur les surfaces plates des toitures.