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La fracture numérique

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 523 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 04/06/2021
    • de MAUEL Christine
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Le digital prend une place de plus en plus importante dans notre vie. Nous sommes tous confrontés à son utilisation que ce soit lorsque nous travaillons, lorsque nous effectuons un virement bancaire ou lorsque nous nous divertissons.

    D'ailleurs, la crise sanitaire a plus que jamais souligné le caractère indispensable du numérique. En effet, grâce aux nouvelles technologies, de nombreux travailleurs ont pu poursuivre leur activité professionnelle en période de confinement.

    Néanmoins, pour les personnes en âge de travailler et qui sont peu familiarisées avec les outils numériques, trouver un emploi et effectuer des démarches administratives peut s'avérer complexe.

    En 2019, l'agence du numérique indiquait qu'un Wallon sur trois était victime ou proche de la fracture numérique et que celle-ci ne relevait plus tant de l'équipement en outils numériques, mais bien de l'usage et de la maîtrise de ces derniers. De plus, la proportion de personnes disposant de compétences numériques n'augmente que lentement.

    Or, le digital renferme un grand potentiel de développement notamment en matière d'emploi et d'économie. Il est donc important que la fracture numérique soit réduite au maximum.

    De quels moyens dispose Monsieur le Ministre afin de réduire la fracture numérique ?

    Quelle attitude convient-il d'adopter face à cette problématique ?

    Des modules d'initiation au numérique au sein des centres IFAPME sont-ils envisagés ?
  • Réponse du 22/06/2021
    • de BORSUS Willy
    Les actions en matière de fracture numérique visent à coordonner et rendre plus cohérents des dispositifs divers sur toute la Wallonie. Elles sont le fruit d’un travail collectif de longue haleine mené par le SPW EER et l’Agence du Numérique à travers une large concertation des principaux acteurs concernés avec l’appui de la Fondation Roi Baudouin. Ces actions sont aujourd’hui portées de concert avec ma collègue la Ministre Morreale. L’objectif est de permettre à chacun de pouvoir évaluer ses compétences numériques et l’accompagner vers un programme de remédiation le cas échéant.

    Ce plan d’actions s’articule autour de 4 axes stratégiques :
    1. Mobiliser le public autour des compétences numériques en faisant mieux connaître l’offre de services existants via une image de marque commune. Outre une campagne de communication traditionnelle, nous nous appuierons également sur les acteurs sociaux de première ligne (mutuelles, pouvoirs locaux, opérateurs de formation …) ;
    2. Assurer l’accès à une offre de services numériques de base aussi bien au niveau du matériel et des technologies numériques que de l’accompagnement aux compétences minimales. Dans ce cadre, une évaluation et une réforme des EPN (Espace Public Numérique) sont en cours afin d’augmenter leur nombre et de renforcer l’efficience et l’impact du dispositif comme service numérique de proximité, notamment envers les demandeurs d’emploi ;
    3. Outiller le réseau des acteurs de l’inclusion numérique à travers des programmes de formation et une mise en place d’outils de partage de contenus afin de leur permettre de mener leur rôle à bien ;
    4. Créer des synergies entre tous les acteurs de la médiation numérique pour former un véritable réseau complémentaire et de qualité sur tout le territoire wallon.

    Les centres de compétences et l’IFAPME auront également un rôle à jouer dans la mise en œuvre de cette stratégie en termes de formation professionnelle.

    En effet, en 2019, les 5 centres de compétences TIC/Numérique (Cepegra, Technifutur, Technobel, Technocité et Technofutur TIC) ont formé 3 322 demandeurs d’emploi pour près de 771.955 heures de formation. Les Centres de compétence s’investissent également dans la formation des travailleurs, des enseignants et des élèves. Leur mission est aussi de sensibiliser les jeunes en proposant des modules spécifiques aux écoles et pour certains des activités extrascolaires (stage).

    Pour ce qui concerne l’IFAPME, il mène un programme ambitieux proposant l’acquisition des compétences digitales transversales. L’IFAPME a prévu la création d’un test de positionnement à partir du cadre de référence européenne DigComp et d’accompagner les formateurs et les apprenants dans l’acquisition des compétences digitales dans les cours généraux en apprentissage et dans les cours de gestion pour les adultes en formation.

    Ces actions seront renforcées dans le cadre du Plan de relance de la Wallonie.