La construction d'une tour de contrôle numérique à Namur
- Session : 2020-2021
- Année : 2021
- N° : 178 (2020-2021) 1
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Question écrite du 04/06/2021
- de MAUEL Christine
- à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
Cette solution est nécessaire, car les tours de contrôle de Charleroi et de Liège doivent faire l'objet d'une rénovation lourde par la SOWAER les rendant indisponibles d'autant plus que ces aéroports ne disposent pas de tour de contrôle de contingence.
Monsieur le Ministre suit ce dossier depuis longtemps, il s'est rendu en Suède qui utilise ce type de tours pour les aéroports les plus reculés, il y a trois ans.
Un bâtiment devra être construit par la SOWAER qui octroiera à Skeyes, d'une part, un bail emphytéotique en ce qui concerne le site de la tour de contrôle, et plusieurs droits de superficie, afin d'installer les mâts et les caméras sur les sites des aéroports concernés.
Selon le communiqué de presse de Skeyes, cette tour de contrôle devrait être mise en service entre la fin 2025 et le début de 2026.
Connaisse-t-il le début de la date de la construction de la tour de contrôle numérique ?
Outre l'octroi de droits réels, quelles sont les obligations dans le chef de la SOWAER et des aéroports wallons dans cet accord-cadre ?
Les tours de contrôles physiques auront-elles toujours un rôle à jouer dès 2026 une fois les tours de contrôle numériques opérationnelles ?
Réponse du 28/07/2021
- de CRUCKE Jean-Luc
Ce centre permettra de guider la circulation aérienne sur, au départ et vers les aéroports de Liège et de Charleroi, tout en augmentant la sécurité grâce à la réalité augmentée.
Je confirme que les tours de contrôle physiques sur les sites de Charleroi et de Liège doivent impérativement être rénovées par la SOWAER de manière approfondie. Une telle rénovation entraînera nécessairement l’indisponibilité des tours physiques pendant une certaine période.
Les aéroports de Liège et Charleroi ne disposant actuellement pas d’une tour de contrôle de contingence, SKEYES et la SOWAER ont analysé les différents scénarios permettant de garantir la sécurité du trafic aérien et la continuité des activités aéroportuaires lorsque les tours physiques ne sont pas disponibles. Les études de faisabilité ont démontré que la construction d’un centre de tours de contrôle numériques constituait la meilleure solution sur le long terme.
La convention a été signée en date du 25 mai 2021.
Les étapes suivantes sont :
1) La définition des exigences techniques (telles que les exigences acoustiques, les éclairages, la distribution d’énergie, les installations électriques nécessaires en principal, en secondaire, en secours, la gestion des alarmes les réseaux de données…).
2) L’octroi des droits de superficie par la SOWAER. Cette étape est estimée à 18 mois. Ainsi, dans 18 mois, SKEYES pourrait commencer l’installation des mats pour le support des senseurs sur les aéroports.
3) En ce qui concerne la mise à disposition du bien par la SOWAER, le délai est estimé à 30 mois à dater de la signature. En fonction de la procédure du permis et de la réglementation relative aux marchés publics, le début des travaux est prévu au printemps 2023. La livraison du bâtiment est prévue pour la fin de l’été 2024.
4) L’installation des technologies relatives aux Remote Tours Modules et les services connexes sont estimés à un délai approximatif de 51 mois à dater de la signature, soit fin 2025, début 2026.
L’accord-cadre signé entre la SOWAER et SKEYES s’inscrit dans la lignée et le respect des obligations décrites dans l’accord de coopération de 1989. La SOWAER met donc à disposition le bâtiment, en assume l’entretien ainsi que les charges courantes (électricité, d’eau…).
Concernant les tours actuelles, le scénario envisagé pour l’instant prend toujours en compte la rénovation des tours physiques afin de garantir le maintien d’une infrastructure de base qui assurera, au sein même de l’aéroport, une contingence au centre de tours digitales qui deviendra à terme les tours de contrôle principales.
Néanmoins, différentes solutions sont actuellement envisagées afin de réduire les coûts, d’accroitre la résilience et de solutionner certaines problématiques (e.g. : la non-conformité de la tour de Charleroi).
* À Liège :
a) Soit la rénovation de la tour actuelle ;
b) Soit le remplacement de cette tour par une tour digitale locale ;
c) Soit l’utilisation d’une contingence dans un grand centre de tours digitales.
* À Charleroi :
a) Soit la rénovation de la tour actuelle ;
b) Soit la construction en C7 (cabine haute tension) d’une tour de contingence et la destruction de la tour actuelle pour mise en conformité ;
c) Soit le remplacement de la tour actuelle par une tour digitale locale.
d) Soit l’utilisation d’une contingence dans un grand centre de tours digitales
Au vu des plannings de développement et de mise en place du centre de tours de contrôle numériques à Namur, de l’évolution réglementaire et du cadre institutionnel, sans parler de l’évolution technologique croissante, ces rénovations se feraient aux alentours de 2027.
Il est encore actuellement difficile de définir la solution optimale qui devra être mise en place.