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Le coliving en Wallonie

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 344 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 04/06/2021
    • de EVRARD Yves
    • à COLLIGNON Christophe, Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville
    Ces dernières années, le principe de cohabitation s'est développé en lien avec une pénurie de logements, mais également avec une évolution sociétale.

    Initiée dans les grandes villes internationales, le système semble se développer avec succès à Bruxelles où une jeune start-up spécialiste de la colocation vient de lever 58 millions d'euros via l'apport de nombreux partenaires privés et publics. C'est dire s'il séduit et est dans l'air du temps.

    La notion de « coliving » se distingue de la cohabitation en ce qu'elle délimite de manière claire les espaces communs ou privatifs. Il constitue une sorte de mix entre la cohabitation et le coworking s'adresse principalement à des jeunes âgés de 23 à 35 ans issus de la classe moyenne.

    Le dispositif a également démarré de manière plus timide en Wallonie, mais est très probablement amené à se développer.

    Pourrait-il être une alternative intéressante à la pénurie de logements ou à la problématique des logements inoccupés ?

    Pourrait-il s'implémenter dans le cadre des logements publics ?

    Monsieur le Ministre a-t-il été approché dans ce sens en vue d'un partenariat public/privé ?

    Identifie-t-il des freins ou difficultés qui y seraient liés ? Un encadrement juridique de la formule est-il envisagé ?
  • Réponse du 06/07/2021
    • de COLLIGNON Christophe
    La pénurie de logements, tout autant que l’évolution de la société conduisent au développement de nouveaux modes de logement.
     
    Dans ce cadre, le coliving se différencie de la colocation en ce que ce type de logement distingue les espaces de vie individuels — qui font chacun l’objet d’un bail distinct — des espaces collectifs destinés tant au travail qu’aux loisirs. Cette formule pourrait s’avérer une solution pour réduire les espaces nécessaires, par le partage d’un certain nombre de pièces d’habitation. Le cas échéant, de vastes demeures pourraient également trouver une nouvelle orientation, en hébergeant plusieurs personnes isolées.
     
    Ce nouveau mode d’habiter, qui semble se développer principalement dans les grandes villes, séduit singulièrement les générations entre trente et quarante ans. Cela pourrait constituer une solution intéressante pour toutes les personnes en transition dans leur vie, par l’assurance de disposer d’un logement et de services partagés, tout en permettant le développement du lien social.
     
    Jusqu’à présent, la demande pour des logements publics de ce type ne se manifeste pas de façon significative. Il est néanmoins déjà possible, pour plusieurs personnes isolées, de déposer conjointement une candidature à un logement public. Un logement comptant le nombre de chambres nécessaire pourra être attribué au ménage ainsi constitué.
     
    Il convient de noter que le logement public ne permet pas, actuellement, de conclure un bail de colocation au sens du décret du 15 mars 2018 relatif au bail d’habitation. L’octroi de ce type de logement constituant une aide publique, l’attribution d’une part du logement à un nouvel habitant, à la suite d’un départ, ne peut être laissée à l’appréciation des colocataires restants.
     
    Il n’en demeure pas moins que le développement de locaux communautaires ou partagés au sein des immeubles gérés par les SLSP peut contribuer au renforcement des relations entre les habitants d’un même immeuble et accroître la qualité de vie de tous.
     
    L’avenir permettra sans doute à ce nouveau mode d’habiter de trouver sa juste place au sein de nos communautés et le logement public saura immanquablement l’intégrer dans son offre si le besoin venait à se développer.