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L'avancement des travaux liés à l'expérimentation animale

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 431 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 04/06/2021
    • de MATHIEUX Françoise
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    L'expérimentation animale est un dossier aussi important que sensible. Comme Madame la Ministre le rappelait précédemment, la Wallonie est sur la bonne voie puisque nous sommes passés de 286 252 animaux d'expérience en 2014 à 161 561 animaux en 2019.

    En parallèle, des travaux étaient menés afin de rédiger un projet d'arrêté pour mettre en application le chapitre du Code wallon du Bien-être animal relatif à l'expérimentation animale. Dans un premier temps, il était question de mettre en place le Comité wallon pour la protection des animaux d'expérience.

    L'objectif est de trouver un équilibre entre l'expérimentation animale qui s'avère nécessaire dans certains contextes (science fondamentale du vivant et tests réglementaires par exemple), l'utilisation d'alternatives quand c'est possible et le respect des animaux.

    Madame la Ministre peut-elle faire le point sur l'avancée de ce dossier ?

    Par ailleurs, que pense-t-elle de la création d'un label certifié « sans expérimentation animale » garantissant des produits respectueux des animaux ?

    Cette initiative existe déjà, notamment au Canada. En Belgique, on retrouve parfois le « leaping bunny » international, repris sur les produits de marques qui, sur base volontaire, ont signé le Human Cosmetics Standard (HCS) ou le Humane Household Products Standard (HHPS).

    Des initiatives similaires, en concertation avec l'échelon fédéral, sont-elles à l'étude ou en discussion à l'échelle de la Wallonie et/ou de la Belgique ?
  • Réponse du 01/07/2021
    • de TELLIER Céline
    Les animaux nous apportent énormément. La crise sanitaire nous a montré à quel point leur compagnie était bénéfique lors de moments difficiles. Au-delà d’un soutien moral indispensable, la campagne de vaccinations nous rappelle que les animaux peuvent aussi être à l’origine d’actions d’immunisation contre une maladie. N’oublions pas notre redevabilité à leur égard quand nous profiterons d’une vie un peu plus légère, je l’espère une fois vaccinés.

    Il est évident que les animaux d’expérience doivent être traités avec respect. Nous devons veiller à limiter le nombre d’animaux utilisés, et à stimuler les alternatives dès qu’elles sont possibles.

    C’est bien dans cette optique que je souhaite, en effet, mettre en place le Comité wallon pour la protection des animaux d’expérience. Pour ce faire, un arrêté du gouvernement wallon est en cours de finalisation au sein de mon administration.

    Ce Comité sera notamment chargé de proposer une stratégie de développement de méthodes alternatives. Tant les connaissances concernant les méthodes « in vivo » que « in vitro » seront indispensables pour formuler des propositions pertinentes.

    Par ailleurs, la proposition d’un label « sans animaux d’expérience » est intéressante et pourrait être soumise à l’avis du Comité. Ce label pourrait constituer un outil d’information pertinent pour les citoyennes et citoyens. Comme l’honorable membre le souligne, la compétence de l’étiquetage relève du niveau fédéral. Par ailleurs, il me semble que des sujets de cette ampleur sont traités de manière plus efficace encore au niveau européen.

    Enfin, comme l’honorable membre le rappelle, soulignons que la tendance est à la baisse dans l’utilisation d’animaux d’expérience en Wallonie. Je m’en réjouis. J’ai également tenu à soutenir le projet « Re-Place », une plateforme qui encourage l’utilisation de méthodes alternatives par les scientifiques. De telles initiatives, ainsi que la mise en place du Comité, permettront de poursuivre nos efforts pour un plus grand respect des animaux.