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La production de biokérosène en Wallonie

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 436 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 04/06/2021
    • de LENZINI Mauro
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Il est question pour la Wallonie de favoriser la création d'une filière wallonne de l'hydrogène vert comme alternative aux énergies fossiles. Il s'oppose ainsi à l'hydrogène dit « gris » qui est produit à base de combustibles fossiles, qui génèrent du dioxyde de carbone. L'hydrogène propre réduit donc les émissions de CO2, tant lors de sa production que lors de son utilisation. Début juillet 2020, la Commission européenne a publié, dans le cadre de l'European Green Deal, une stratégie visant à favoriser le développement de l'hydrogène et à le rendre compétitif face aux combustibles fossiles.

    Il me revient qu'un projet de production de biokérosène serait à l'étude en région liégeoise.

    Madame la Ministre est-elle au courant de ce projet ? Y est-elle favorable ?
    Le cas échéant, quelle serait la matière première potentiellement utilisable ?

    Quelles sont les nuisances environnementales potentielles engendrées par ce type de production et quelles actions compte-t-elle implémenter pour limiter l'impact sur l'environnement ?

    À sa connaissance, la production industrielle de biokérosène est-elle envisageable sur un site péri urbain ?
  • Réponse du 11/08/2021
    • de TELLIER Céline
    L’administration wallonne de l’environnement (SPW ARNE) n’a pas connaissance d’un projet précis de production de biokérosène en région liégeoise. Toutefois, comme cette matière relève davantage des compétences du Ministre de l’Énergie, il conviendrait de l’interroger plus précisément sur le sujet.

    Les informations obtenues malgré tout par le SPW ARNE auprès de Valbiom et du SPW Territoire, Logement, Patrimoine et Énergie (SPW TLPE) indiquent qu’en 2020, le Fonds de transition énergétique a octroyé un budget de trois millions d’euros à l’Université de Liège pour mener le projet ADV-BIO porté par le Professeur Aurore Richel.

    Ce projet vise à développer des voies innovantes de production de (bio)carburants avancés à partir de microalgues et de matrices lignocellulosiques pour le transport routier ou aérien, applicables sur le territoire belge. Ce projet se focalise sur la mise au point de schémas de production technologique novateurs et compétitifs afin de positionner la Belgique comme un partenaire et un acteur stratégique dans le domaine de la production éco-efficiente de (bio)carburants avancés alternatifs de seconde et de troisièmes générations.

    En parallèle, le professeur Richel publie également des articles de vulgarisation sur le biokérosène. Le kérosène est un des produits mis en avant dans les marchés liés à la combinaison de gaz carbonique et de l’hydrogène pour assurer son caractère « vert », avec un appoint d’électricité issue de capteurs photovoltaïques sur le site de l’aéroport, et d’alimenter en eau pure un électrolyseur en vue de produire de l’hydrogène. Les seules émissions atmosphériques issues de ce processus sont l’oxygène pur produit simultanément et non récupéré.

    L’hydrogène est ensuite comprimé et stocké dans des réservoirs. Il alimentera une flotte de bus faisant la navette entre l’aéroport et la gare de Liège, ainsi que des voitures. Les rejets atmosphériques sont uniquement composés de vapeur d’eau. La seule empreinte environnementale est liée à l’occupation d’espaces pour l’installation des équipements, en ce compris la station-service d’hydrogène. La production escomptée est de 120 kg d’hydrogène par jour.