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La stratégie wallonne de protection des abeilles

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 439 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 04/06/2021
    • de ANTOINE André
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Comme le rappelait récemment l'ONU, la plupart des 25 000 à 30 000 espèces d'abeilles jouent un rôle essentiel à travers le processus de pollinisation en garantissant le développement de fruits, légumes et semences dont nous avons besoin pour notre alimentation.

    D'une manière générale, depuis l'interdiction des néonicotinoïdes (ces insecticides mis en cause pour expliquer le syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles), la population des abeilles s'est quelque peu stabilisée sans que l'on ne puisse crier victoire ni même imputer la stabilisation des colonies à l'interdiction !

    Au niveau des apiculteurs, là aussi leur nombre est stationnaire du fait de la difficulté de l'entreprise, de la longévité de l'apprentissage et du modeste revenu que l'on peut en tirer.

    En Wallonie, c'est le CARI, fondé en juin 1983 par une équipe de chercheurs du laboratoire d'écologie de l'UCL qui assume un rôle essentiel dans la défense et la promotion de l'apiculture.

    Il organise en Wallonie notamment le sympathique tournoi des ruches à découvrir tout l'été sur divers sites apicoles. Mais son action est aussi internationale avec le projet AVALCIN pour développer l'agro-écologie en Afrique du Sud, Brésil, Inde, Maroc, Sénégal…). Les principaux financeurs sont le Fonds français pour l'Environnement et le Global Environment FUND.

    Quelle est l'intervention financière de la Région wallonne en faveur du CARI et pour quels objectifs ?

    Par ailleurs, Benoit Lutgen a lancé en 2011 un Plan Maya en collaboration avec les communes wallonnes. Un subside annuel limité à 2 500 euros par commune est disponible. Combien de communes participent à ce programme et avec quels résultats tangibles ?

    Ne faudrait-il pas doubler la subvention pour relancer de nouvelles adhésions communales ?

    Du côté de Madame la Ministre, quelles nouvelles actions compte-t-elle mener pour reconquérir de nouveaux territoires en faveur des « mouches à miel » ?
  • Réponse du 16/09/2021
    • de TELLIER Céline
    Il me paraît tout d’abord utile de préciser que le soutien à l’apiculture, notamment aux activités du CARI, est du ressort de mon collègue le Ministre Borsus.

    Mon administration m’informe que le CARI bénéficie d’une subvention dans le cadre du Programme apicole wallon cofinancé à 50 % par l’UE, et d’une autre pour sa participation au projet « Bee Wallonie » soutenu par une convention-cadre entre la Région wallonne, le CARI et le CRA-W.

    Pour des informations plus précises concernant ce financement, j’invite l’honorable membre à adresser sa question à mon collègue compétent pour cette matière.
    Concernant le Plan Maya, auquel 216 communes ont adhéré, les orientations de cette action seront désormais intégrées dans le nouveau dispositif de subventionnement destiné aux communes « BiodiverCité ».
    Ce dispositif rassemble les subventions qui concernaient la « Semaine de l’arbre », le « Plan Maya », ainsi que les « Plans communaux de Développement de la Nature » (PCDN) et porte sur l’octroi d’un montant annuel maximal de 12 000 euros par commune, toutes les communes étant éligibles à cette aide. Ce subside comporte une thématique « Pollinisateurs » et permet de soutenir des investissements tels que la construction de murs en pierres sèches et l’installation de spirales de plantes aromatiques ou de bacs à boue pour les abeilles terricoles.

    En outre, dans le cadre du projet « Yes we plant », la Wallonie soutient la plantation de haies vives, de taillis linéaires, d’alignements d’arbres et d’arbres fruitiers favorables aux pollinisateurs. Une subvention est ainsi accessible aux citoyens, associations, agriculteurs, écoles et organismes publics. Pour ce qui concerne les haies vives, au minimum deux tiers des essences et deux tiers du nombre des plants doivent être choisis parmi une liste d’espèces entomophiles.

    Enfin, j’ai demandé à mon administration de préparer un plan d’action en faveur des pollinisateurs qui a pour ambition de décliner à l’échelle wallonne les mesures du Plan national d’action en faveur des pollinisateurs.

    Ces actions convaincront l’honorable membre, je l’espère, de ma préoccupation pour cette thématique importante.