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La sécheresse

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 442 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 04/06/2021
    • de DUPONT Jori
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    La probabilité d'une nouvelle sécheresse cet été est grande. Les agriculteurs wallons s'adaptent lentement à un phénomène amené à s'amplifier.

    Depuis 2017, les sécheresses se succèdent chaque été en Belgique et 2021 pourrait ne pas échapper à la règle.

    « Quand il ne pleut pas sur le sol belge, l'agriculture est sans aucun doute le premier secteur impacté », confirme Marnik Vanclooster, hydrologue et professeur à l'UCLouvain.

    La Wallonie compte près de 13 000 exploitations agricoles et toutes sont impactées à échelle variable, des cultures de pommes de terre à l'élevage de bétail, qui doit être abreuvé et nourri alors que les prairies et les cours d'eau sont asséchés.

    Les industries sont de grandes consommatrices d'eau. Madame la Ministre va-t-elle demander un plan d'économie et de réutilisation maximale de l'eau ainsi qu'un calendrier de mise en oeuvre ?
  • Réponse du 11/08/2021
    • de TELLIER Céline
    La stratégie intégrale sécheresse que je suis en train de mettre en place repose notamment sur les travaux de groupes de travail du schéma régional des ressources en eau, qui examine la priorisation des usages, leur évolution et la disponibilité de la ressource. Les perspectives de réduction de l’usage des ressources en eau par le secteur de l’industrie font bien évidemment partie intégrante de la réflexion. Pour le détail, je renvoie l’honorable membre à mes réponses précédentes sur la stratégie intégrale sécheresse.

    Selon les chiffres présentés dans l’État de l’Environnement wallon et consultables en ligne (http://etat.environnement.wallonie.be/contents/indicatorsheets/RESS%202.html), la Wallonie a puisé un peu plus de 2 000 millions de m³ d’eau dans ses cours d’eau (1 630 millions de m³) et ses nappes (372,2 millions de m³). Ces chiffres sont stables et comparables d’année en année. 89,4 % des volumes prélevés en eau de surface sont utilisés pour le refroidissement des centrales électriques ou de refroidissement de process industriels, et la majeure partie est restituée au cours d’eau. Il n’y a donc pas de consommation au sens strict du terme. Les 10 % restants se répartissent à parts égales entre les eaux de process industriels, dont une partie est également reversée aux cours d’eau, et la distribution d’eau publique.

    En ce qui concerne les eaux souterraines, 302,7 millions (81,3 %) de m³ sont captés pour la distribution publique. 9,9 % sont prélevés par les industries extractives (eaux d’exhaure notamment) et donc reversés au cours d’eau et 6,7 % par les autres industries. L’agriculture ne représente actuellement que 0,5 % du total de ces prélèvements.