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La prévention des carences liées à l'alimentation végétarienne et végan

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 375 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 07/06/2021
    • de SOBRY Rachel
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Environ la moitié des Belges auraient, ces dernières années, réduit leur consommation de viande, selon le Conseil supérieur de la santé. En revanche, il est difficile de se procurer des chiffres relatifs au nombre de personnes qui ont adopté une alimentation végétarienne ou végan.

    Ce type d'alimentation est tout à fait compatible avec une bonne santé et même une vie de sportif de haut niveau. C'est d'ailleurs ce que prônent plusieurs reportages ayant été largement visionnés ces dernières années comme « The Game Changers » ou encore « Cowspiracy » sur Netflix. Ainsi, ce sont les jeunes adultes qui sont les plus sensibles à cette tendance et qui n'hésitent pas à changer radicalement d'alimentation.

    Le professeur Daniel Brasseur, pédiatre, attire cependant l'attention sur les risques qu'engendre une telle alimentation pour les plus petits, notamment. En effet, ces jeunes adultes qui décident d'adopter une telle alimentation basée sur les végétaux doivent être attentifs et avertis quant aux carences nutritionnelles que peuvent développer leurs enfants. Les manques de protéines et de fer sont les plus fréquents.

    Le régime végan, le plus restrictif, est déconseillé aux femmes enceintes ou qui allaitent. En ce qui concerne les végétariens, un tel régime doit, chez les enfants, être comblé par des apports en fer et en zinc, particulièrement importants pendant la croissance et la puberté. À l'inverse, certains produits généralement consommés par les végans et végétariens peuvent être nocifs lorsque surconsommés. C'est le cas du soja qui contient d'importantes quantités d'isoflavones ou des boissons à base de riz qui entraînent une surexposition à l'arsenic.

    Les carences liées à ce type d'alimentation risquent de devenir plus fréquentes et une mise en garde semble nécessaire, en adéquation avec la politique de prévention prônée par la déclaration de politique régionale.

    Ces Wallons qui optent pour une alimentation végétarienne ou végan sont-ils assez informés des risques que cela représente pour leur santé ?

    Un suivi nutritionnel devrait-il être conseillé aux personnes qui décident de changer radicalement de type d'alimentation ?

    Le Gouvernement a-t-il un rôle à jouer dans l'information et la prévention auprès du public cible ? Une campagne de prévention et de sensibilisation aux dangers, particulièrement pour les enfants, est-elle envisageable ? Cela a-t-il pu être discuté en CIM Santé, notamment avec les collègues de Madame la Ministre de la Fédération Wallonie-Bruxelles ?