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Le développement de l'éolien

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 586 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 10/06/2021
    • de DESQUESNES François
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    L'objectif affiché en énergie éolienne par la Wallonie pour 2030 est une production de 4 600 GW/h par an.
     
    Fin 2020, nous en étions à 458 éoliennes pour une capacité de 1 100 MW.
     
    Selon le document produit par ENGIE dans le cadre de la réunion d'information préalable lancée ce 8 juin pour la construction de 3 éoliennes à Soignies-Braine-le-Comte, l'objectif wallon doit se traduire par environ 300 nouvelles éoliennes.
     
    Monsieur le Ministre confirme-t-il ce calcul et cette analyse ?
    Sinon, quelle est son estimation des éoliennes à construire en Wallonie d'ici 2030 ?
     
    Certaines éoliennes de première génération font aujourd'hui l'objet de déconstruction ou de « ré-empowering ». Quelle est l'ampleur de ce phénomène ?
     
    La prolongation des certificats verts au-delà des 15 ans a-t-il eu un impact sur ces éoliennes de plus de 15 ans ? Lequel ?
     
    Par ailleurs, l'arrêté du Gouvernement wallon du 25 février 2021 portant conditions sectorielles relatives aux parcs d'éoliennes d'une puissance totale supérieure ou égale à 0,5 MW et modifiant l'arrêté du Gouvernement wallon du 4 juillet 2002 arrêtant la liste des projets soumis à étude d'incidences, des installations et activités classées ou des installations ou des activités présentant un risque pour le sol a été publié au Moniteur belge le 27 avril 2021.
    Fait-il l'objet de recours auprès du Conseil d'État ?
     
    Enfin, peut-il m'indiquer où en sont les travaux du groupe de travail qui planche sur la « pax eolienica 2 » ?
     
    Quelle est la méthodologie adoptée par ce groupe de travail et quel est le calendrier prévu pour l'adoption de cette révision de la « pax eolienica » ?
  • Réponse du 22/10/2021 | Annexe [PDF]
    • de HENRY Philippe
    Les dernières statistiques du Bilan énergétique de la Wallonie (reprises sous forme de tableaux en annexe) indiquent qu’il y avait 500 mâts éoliens en Wallonie en 2019. Ces installations développent une puissance totale cumulée d’un peu plus de 1 GW pour une production totale de 2,15 TWh d’électricité renouvelable (E-SER).

    Les objectifs du PWEC 2030 actuel visent une production E-SER équivalente à 10 TWh, dont la plus importante part revient à la filière éolienne, soit 4,6 TWh.

    Selon le PWEC, une capacité supplémentaire de production éolienne de 1 136 MW doit être installée entre 2020 et 2030 pour respecter les objectifs affichés. Ceci représente environ 114 MW par an. Si on prend comme hypothèse une puissance moyenne de 3,5 MW par éolienne, cela revient à environ 32 éoliennes par an (114/3,5 = 32,57), soit 326 mâts sur 10 ans. Cette estimation est donc tout à fait compatible avec les chiffres que l’honorable membre évoque dans sa question.

    En ce qui concerne le « repowering », il s’agit pour le moment d’un phénomène très limité puisque le déploiement massif de la technologie éolienne est relativement récent. Mais ce phénomène est appelé à s’intensifier dans les prochaines années lorsque de nombreuses installations arriveront progressivement en fin de vie et qu’il faudra renouveler les machines pour maintenir la production.

    De plus, ce remplacement sera également l’opportunité de mettre en œuvre les avancées technologiques les plus récentes qui permettent aujourd’hui de tirer un meilleur profit de la ressource énergétique disponible (le vent) pour un même nombre de mâts.

    Bien entendu, la durée de vie des éoliennes n’est pas un facteur absolu et dans certaines situations il peut être intéressant de s’assurer du maintien de la production (par exemple pour éviter d’induire un effet d’obsolescence prématuré des machines) tout en adaptant le niveau de soutien à l’amortissement de l’investissement déjà réalisé. C’est précisément le rôle du régime de prolongations, qui en ce sens influence effectivement la durée de vie des éoliennes et permet surtout de maintenir la production d’électricité renouvelable à un coût limité pour le consommateur wallon.

    Pour ce qui est des conditions sectorielles éoliennes récemment adoptées, il n’y a pas à ma connaissance de recours introduit auprès du Conseil d’État. La date limite pour cette procédure étant le 27 juin de cette année.

    Enfin, en ce qui concerne la « pax eolienica », l’initiative que j’ai entreprise pour relancer le processus d’adaptation via la création d’une « task force » a été validée par le Gouvernement wallon ce 17 juin.

    Cette initiative prévoit que l’adaptation de la « pax eolienica » soit basée sur une identification préalable des desiderata des acteurs concernés par le développement de la filière éolienne.

    À cet effet deux pools non exhaustifs d’acteurs ont été repris dans la NGW. Un pool d’acteurs institutionnels et un autre regroupant les représentants des autres « stakeholders ».

    Ainsi seront entendues tant les voix des pouvoirs publics que celles des acteurs privés et associatifs afin de permettre de dégager des mesures basées sur un spectre large d’avis et d’attentes.

    Les travaux seront dirigés par un comité de pilotage regroupant des représentants des ministres ayant l’énergie, l’environnement, l’aménagement du territoire et les pouvoirs locaux dans leurs compétences. L’approche adoptée se veut commune et transversale.

    Une fois installée, la « task force » dispose de 3 mois pour communiquer le planning détaillé des travaux et ses délais.