Les nuisances sonores aux abords de la E40 à Waremme
- Session : 2020-2021
- Année : 2021
- N° : 594 (2020-2021) 1
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Question écrite du 17/06/2021
- de LOMBA Eric
- à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
Début mars, un conseiller communal s'enquiert du problème au conseil communal évoquant plus précisément que lors de la réfection de l'autoroute, il y a plus de 15 ans, à hauteur des aires autoroutières, une grande portion de l'autoroute possède toujours un vieux revêtement en béton, et ce depuis Berloz jusque Crisnée, en traversant donc les villages de Bettincourt, Lantremange et Oleye sur le territoire de Waremme.
Sachant que les vents dominants sont très défavorables à la quiétude des habitants durant une bonne partie de l'année, on peut donc parler de pollutions sonores. Les autorités communales ont envoyé à Monsieur le Ministre deux courriers cette année, l'un en février, l'autre fin mars à ce sujet, se saisissant également d'une information parue dans la presse début février sur son souhait d'agir en termes de pollution sonore.
Quelles sont les financements possibles afin que la commune de Waremme puisse lutter contre ces nuisances sonores et ainsi améliorer la qualité de vie des riverains qui font partie de préoccupations ? Quelles sont les actions de Monsieur le Ministre autres que financières qui pourraient améliorer la situation des riverains de l'autoroute E40 dans cette zone problématique ?
Réponse du 05/08/2021
- de HENRY Philippe
Dans l’esprit de réalisation d’un plan d’actions global, il est nécessaire d’identifier, le long des routes concernées, les zones considérées comme problématiques du point de vue des nuisances sonores.
Pour ce faire, la cellule « BRUIT » du SPW MI a développé une méthode d’analyse systématique des différents axes concernés par l’arrêté du Gouvernement wallon du 13 septembre 2007. La définition des « Sites d’actions » s’effectue en deux étapes articulées autour de l’analyse des différents paramètres.
Dans un premier temps, des niveaux sonores Lden et Ln des tronçons de cent mètres sont comparés aux limites fixées. Ces limites sont définies par l’arrêté du Gouvernement wallon du 22 décembre 2016, et établies à 70 dB(A) pour le Lden, et à 60 dB(A) pour le Ln. Les tronçons sont alors classés dans trois catégories en fonction du dépassement de celles-ci.
Ensuite, la constitution des « Sites d’actions » s’effectue par l’analyse de l’indice de gène UCEpop de chaque tronçon de cent mètres en y incluant les résultats de la première étape.
Au terme de l’analyse, les sites identifiés sont de longueurs variables, en adéquation avec la réalité de terrain.
En ce qui concerne les sites situés à proximité de Waremme, 5 sites d’actions ont été identifiés. Ces sites d’actions sont classés comme suit :
- en Priorité 1 : 166e et 171e sur 246 sites d’actions ;
- en Priorité 2 : 140e sur 414 sites d’action ;
- en Priorité 3 : 43e et 112e sur 324 sites d’action.
Il convient de rappeler qu’un total de 984 sites d’actions a été identifié sur le réseau de plus de 6 millions de véhicules/an.
Le plan d’actions de lutte contre le bruit sur le réseau routier de plus de trois millions de véhicules par an concentre ses actions sur une liste restreinte de sites déterminés pour des aménagements uniquement dédiés à réduire les nuisances sonores.
La zone concernée par la demande de l’honorable membre se situe entre les bornes kilométriques 64 et 71 le long de la A003000 et aucune intervention n’est prévue sur cette zone dans le cadre du « Plan Infrastructures et Mobilité Pour Tous 2020-2026 ».
Parallèlement aux cartographies et à la définition des sites d’actions, la cellule « bruit » de la Direction des études environnementales et paysagères a étudié en coopération avec le centre de recherches routières les caractéristiques acoustiques des revêtements suivant la méthode CPX. En ce qui concerne l’autoroute à hauteur de Waremme, les caractéristiques acoustiques des revêtements rencontrés sur ce tronçon de l’autoroute A003000 sont considérées comme « silencieux » dans le sens décroissant (vers Bruxelles). En ce qui est du sens « croissant » (vers Liège), le revêtement est considéré comme « Silencieux » de la BK 66.5 à 71, mais « Bruyant » à « Très bruyant » de la BK 64 à 66,5.
Pour ce dernier tronçon, un revêtement antibruit sur le béton armé continu existant pourrait diminuer la source du bruit et améliorer le quotidien des riverains. Actuellement ces travaux classés en priorité 2 et estimés à un montant de 3 300 000 euros devront être programmés lorsque des moyens budgétaires seront disponibles.