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La révolution technologique du projet de train Hyperloop

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 602 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 18/06/2021
    • de GALANT Jacqueline
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    L'Hyperloop est le train du futur qui serait théoriquement capable de transporter des passagers à 1 000 km/h ou plus probablement 500 km/h. C'est 75 % plus rapide que le TGV et au moins 20 % plus rapide que par avion.

    Nos homologues flamands s'y intéressent avec dans le viseur un trajet Bruxelles-Anvers en 6 minutes  ! Évidemment, on pense au potentiel exceptionnel de ce train en Europe, permettant de relier les capitales des 27 en quelques heures seulement. La Commission européenne l'a d'ailleurs intégré dans sa stratégie de mobilité.

    L'étude commandée par la Région flamande estime que 15 millions de passagers, soit 2 400/heure, ou 5 millions de tonnes de marchandise pourraient transiter sur ce tronçon.

    Le projet présente différents avantages  : réduction du trafic aérien de courte distance, diminution des nuisances sonores et environnementales des aéroports, soulager le trafic routier.

    Que pense Monsieur le Ministre de cette technologie ?

    Des études sur les avantages et inconvénients de l'Hyperloop sont-elles menées en Wallonie  à ce sujet  ?

    Des synergies avec nos collègues flamands et européens sont-elles à l'agenda ?
    Le cas échéant, qu'en ressort-il ?
  • Réponse du 06/08/2021
    • de HENRY Philippe
    J’ai pu prendre connaissance des résultats de l’étude commandée récemment par la Région flamande concernant le mode de transport conceptuel que constitue l’Hyperloop.

    Je perçois les avantages potentiels de cette technologie, notamment en lieu et place de trajets en avion. Toutefois la mise en œuvre concrète de ce type de solution pose encore de nombreuses questions. Selon l’étude flamande, “la commercialisation à grande échelle de cette technologie n’aura pas lieu avant au moins dix ans, ce qui signifie qu’il y a encore beaucoup d’incertitudes en termes d’efficacité et de rentabilité.” Je souhaite également être prudent, car la vitesse peut aussi entraîner des effets pervers, comme l’émergence de navetteurs très longue distance que l’on constate par exemple sur les réseaux TGV.

    Il me semble que l’utilisation de cette technologie n’aura de sens que sur des distances importantes. Elle doit dès lors s’inscrire dans une réflexion à une échelle large. En décembre 2020, la Commission européenne a inclus l’Hyperloop dans sa stratégie de mobilité durable et intelligente. C’est donc selon moi dans ce cadre que son développement doit être analysé. L’honorable membre évoque le trajet Bruxelles – Anvers, il faut noter que les auteurs ont précisé que l’analyse de ce tronçon était purement indicative et ne constitue pas une recommandation à développer.

    Si la Wallonie reste attentive sur le sujet, ma priorité reste à court et moyen terme la défense d’une offre ferroviaire de qualité. Je suis donc particulièrement attentif à l’achèvement des grands travaux ferroviaires en cours (RER et Axe 3 principalement) et la modernisation du réseau existant pour atteindre un niveau de service irréprochable.