La recherche et le développement dans le cadre du projet Hyperloop
- Session : 2020-2021
- Année : 2021
- N° : 603 (2020-2021) 1
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Question écrite du 18/06/2021
- de AGACHE Laurent
- à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
Depuis 2016, plusieurs sociétés travaillent sur le développement de cette technologie.
Ce qui semblait initialement utopique le paraît de moins en moins au vu des résultats des recherches sur les possibilités d'un tel système.
La Ministre flamande de l'Innovation Hilde Crevits vient d'ailleurs de dévoiler les résultats d'une étude qu'elle avait commandée. Le but était de savoir si la Flandre peut être un partenaire stratégique dans le développement d'un réseau Hyperloop.
Les résultats de celle-ci indiquent, par exemple, que le transport de marchandises de Bruxelles à Schiphol passerait de 1h57 en bus ou camion sans embouteillages à 21 minutes pour ce trajet avec l'Hyperloop. C'est 75% plus rapide que le TGV, et au moins 20% plus rapide que par avion.
Le système Hyperloop est donc une combinaison de technologies existantes de différentes industries qui forment ensemble une nouvelle solution de mobilité. C'est précisément ici que Mme Crevits affirme que la Flandre a des atouts à faire valoir. L'industrie et les universités flamandes disposent d'importants atouts technologiques pour jouer un rôle dans la recherche et le développement de ce nouveau mode de transport.
Comment se positionne la Wallonie par rapport à ce projet de recherche et développement Hyperloop ?
Monsieur le Ministre partage-t-il l'enthousiasme de la Ministre flamande de l'Innovation Hilde Crevits, vis-à-vis de ce projet ?
Le cas échéant, qu'a-t-il mis place pour y impliquer les entreprises, centres de recherche et universités wallonnes ?
Réponse du 06/08/2021
- de HENRY Philippe
Je perçois les avantages potentiels de cette technologie, notamment en lieu et place de trajets en avion. Toutefois la mise en œuvre concrète de ce type de solution pose encore de nombreuses questions. Selon l’étude flamande, “la commercialisation à grande échelle de cette technologie n’aura pas lieu avant au moins dix ans, ce qui signifie qu’il y a encore beaucoup d’incertitudes en termes d’efficacité et de rentabilité.” Je souhaite également être prudent, car la vitesse peut aussi entraîner des effets pervers, comme l’émergence de navetteurs très longue distance que l’on constate par exemple sur les réseaux TGV.
Il me semble que l’utilisation de cette technologie n’aura de sens que sur des distances importantes. Elle doit dès lors s’inscrire dans une réflexion à une échelle large. En décembre 2020, la Commission européenne a inclus l’Hyperloop dans sa stratégie de mobilité durable et intelligente. C’est donc selon moi dans ce cadre que son développement doit être analysé.
Concernant l’étude de ce projet au niveau des entreprises et centres de recherche, j’encourage l’honorable membre à adresser sa question au Ministre Borsus, compétent en matière de recherche et d’innovation.
Si je suis pleinement conscient que la Wallonie doit rester attentive sur ce sujet, ma priorité reste à court et moyen terme la défense d’une offre ferroviaire de qualité. Je suis donc particulièrement attentif à l’achèvement des grands travaux ferroviaires en cours (RER et Axe 3 principalement) et la modernisation du réseau existant pour atteindre un niveau de service irréprochable.