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Les tensions sociales au sein de Brussels South Charleroi Airport (BSCA)

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 200 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 22/06/2021
    • de HARDY Maxime
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    La CSC-Transcom a récemment annoncé des actions à l'aéroport de Charleroi et déposé un préavis en ce sens. Depuis lors, le climat social est resté tendu durant plusieurs semaines. Et pour cause, les travailleurs estiment être tenus à l'écart par la direction de BSCA dans le cadre de la prise de décisions tendant à la relance de l'aéroport et ont fait part de craintes pour leur avenir. Comme Monsieur le Ministre le sait, en raison du fort ralentissement des activités depuis plus d'un an maintenant et du refinancement nécessaire de 40 millions, l'aéroport de Charleroi a fortement souffert financièrement.

    Différentes mesures ont donc été prises en vue d'assurer son avenir de manière pérenne en surpassant les conséquences désastreuses de la crise sanitaire. À ce jour, les syndicats redoutent cependant l'impact de mesures annoncées telles que la réalisation d'économies. Pour ce faire, plusieurs pistes ont été avancées devant la presse par le CEO de BSCA.

    Enfin, et en dépit de plusieurs demandes formulées à son attention, il semble que les travailleurs n'aient pu prendre part à la concertation, ce qu'ils entendent aujourd'hui dénoncer par les actions annoncées.

    Dans ce contexte, Monsieur le Ministre devait recevoir les organisations syndicales en vue d'évoquer les modalités de mise en œuvre du plan de relance de l'aéroport.

    Pourrait-il me faire part de la teneur de son entretien avec les syndicats à ce sujet ? Qu'en est-il ressorti ?

    Des pistes de solutions ont-elles été dégagées pour rétablir le dialogue social ? Dans l'affirmative, quelles sont-elles ?

    Quelles mesures compte-t-il prendre afin d'encourager à la reprise du dialogue entre la direction et les travailleurs ?
  • Réponse du 28/07/2021
    • de CRUCKE Jean-Luc
    Il y a tout d’abord lieu de préciser que la reprise de l’activité, même si elle est réjouissante, est toute relative puisqu’elle concerne essentiellement le planning des vols.
     
    En effet, le nombre de sièges mis en vente est équivalent à près de 90 % du volume de sièges proposés en 2019 à la même période.
     
    En revanche, les taux de remplissage des aéronefs sont nettement plus faibles que ceux de 2019.
     
    Par ailleurs, on a pu constater une reprise similaire en juillet 2020, qui s’est finalement étouffée fin août, en raison de la reprise de la pandémie.
     
    Il convient donc de rester prudent.
     
    Par rapport aux discussions qui sont en cours entre les syndicats et BSCA, l'honorable membre comprendra parfaitement qu’il ne m’appartient pas de les commenter ici.
     
    Il existe des organes officiels que nous devons respecter.
     
    Je préciserai simplement que je reste très attentif à la situation et que je souhaite qu’un dialogue transparent et porteur de solutions s’installe.
     
    J’ai eu l’occasion de m’entretenir avec les permanents syndicaux en ces termes le 10 juin dernier et je suis convaincu que le nouveau conseil d’administration aura à cœur également de renouer le dialogue que les syndicats disent perdu jusqu’ici.
     
    Pour ce qui concerne le fond des discussions, je rappelle que l’accord trouvé entre actionnaires, grâce à l’adoption par le CA de BSCA d’un business plan et d’un plan stratégique, nous a permis d’écarter la menace d’une PRJ et d’assurer de la sorte la pérennité de l’aéroport et de l’emploi au sein de ce dernier.
     
    Il reviendra maintenant au Conseil d’administration et au management de BSCA de les mettre en œuvre en respectant l’engagement de ne pas avoir de plan social.
     
    Comme je l’ai déjà exprimé, dans le cadre du sauvetage de l’aéroport, tout le monde doit participer à l’effort :
    - l’ensemble des actionnaires, dont la Région, à travers la recapitalisation ;
    - l’ensemble des partenaires, dont les compagnies ;
    - les travailleurs, via une plus grande flexibilité.
     
    De la même manière, j’estime que chacun doit être intéressé au futur succès de notre outil.
     
    Il n’est ainsi pas question de dégrader les conditions sociales pour des motifs uniquement financiers, mais bien de réajuster le fonctionnement de l’entreprise afin de trouver un juste équilibre.
     
    Je suis convaincu que les organes de gestion de BSCA mettront tout en œuvre afin de retrouver une situation sereine, dans le respect des personnes et des travailleurs.
     
    Le nouveau conseil d’administration a ainsi décidé de s’adjoindre les services d’un facilitateur social qui sera engagé pour une durée déterminée afin de renouer le dialogue qui semblait rompu entre le CEO et les organisations syndicales.