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La rénovation du bâti wallon

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 625 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 30/06/2021
    • de MUGEMANGANGO Germain
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    D'après un article dans le journal « L'Écho » de janvier 2021, seul 0,2 % du parc locatif privé wallon dispose des labels PEB les plus performants ( A+ ou A++ ) et 1,1 % du label A.
    Ensuite :
    - 1 logement sur 11 affiche le label B (9,09 %) ;
    - 1 logement sur 7 dispose du label C (14,3 %) ;
    - 1 logement sur 5 dispose du label D (20 %) ;
    - 1 logement sur 5 affiche le label E (20 %).

    Un tiers des logements (33,5 %) a de plus mauvais scores :
    - 12,4 % ont un label F;
    - 21,1 % ont un label G.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il cette répartition ? Celle-ci tient compte uniquement du parc locatif. Quelle est cette répartition si l'on tient compte de l'ensemble du parc wallon de logement privé ? Autrement dit, existe-t-il un cadastre concernant les performances énergétiques des bâtiments privés en Wallonie ? Sinon, va-t-il le mettre sur pied ?

    La Ville de Charleroi comptait en 2018, d'après l'IWEPS, plus de 101 000 logements. Il s'agit du deuxième parc de Wallonie. Quelle est la répartition des labels PEB pour les logements privés de la commune de Charleroi ? Cette répartition est-elle similaire à celle de la Wallonie ?

    D'ici 2050, il faudrait 125 rénovations profondes par jour pour l'ensemble de la Wallonie pour arriver aux objectifs fixés de performance énergétique. Monsieur le Ministre va-t-il donner une répartition chiffrée par province, ville, ou autre ? Il est évident qu'il existe un vase communicant entre les villes et communes wallonnes, mais si les chiffres pour les autres villes et communes sont fixés, combien de rénovations profondes par jour sont-elles nécessaires pour l'entité de Charleroi ?
  • Réponse du 15/10/2021 | Annexe [PDF]
    • de HENRY Philippe
    Les valeurs disponibles sur la base de données contenant l’ensemble des certificats PEB des bâtiments résidentiels ne permettent pas de distinguer les biens qui ont été certifiés dans le cadre d’une mise en location ou s’ils ont été loués à l’issue de leur construction.
    Il est donc difficile de confirmer les chiffres communiqués par le journal « L’Écho ».
    Toutefois, je vais transmettre l’état actuel des certificats PEB par label, l’honorable membre les trouvera en annexe de cette réponse.
     
    D’une manière plus globale, le parc de bâtiments résidentiels de la Wallonie est en moyenne de label F, avec une distribution précise que l’honorable membre trouvera en annexe également. Le label G est le plus représenté, dans 37 % des cas pour les maisons unifamiliales et dans 16 % des cas pour les immeubles à appartements. Les labels D, E et F représentent ensemble près de la moitié des logements dans ces deux catégories.
     
    La Ville de Charleroi dispose d’un nombre plus important de certificats PEB dont le label est supérieur ou égal au label D et un nombre moins important de certificats de label G que la moyenne de la Wallonie, ces chiffres lui sont donnés dans le graphique annexé.
    Cela peut s’expliquer par la configuration des logements de type urbain qui présentent moins de façades libres et donc une moindre exposition aux déperditions thermiques. Ceci explique également que les immeubles à appartements soient en moyenne plus énergétiquement performants que les maisons unifamiliales, qui sont en revanche en plus grand nombre sur notre territoire (83 % de maisons unifamiliales en Wallonie, chiffre de 2019).
     
    Dans sa stratégie de rénovation énergétique à long terme, la Wallonie fixe l’objectif de tendre vers le label A décarboné en moyenne pour l’ensemble du parc de logements. Cet objectif est fixé à 2050 pour les logements privés et 2040 pour les logements publics.
    Pour atteindre cet objectif, un rythme de rénovation de 3 % par an est nécessaire pour autant que chaque rénovation mène en moyenne au label A.
     
    Ce rythme peut être traduit en 125 rénovations profondes par jour, mais ce n’est qu’une moyenne et elle n’est pas répartie par province, ville ou commune. Elle tend à montrer une image de l’effort nécessaire si la condition d’une rénovation vers le niveau A est réalisée en une fois.
    Si les travaux sont phasés, c’est-à-dire qu’ils s’arrêtent dans un premier temps à une performance inférieure avant un complément de travaux, si la rénovation n’atteint pas in fine le niveau A attendu, l’objectif sera en conséquence bien supérieur.
     
    La densité de population fait que de grandes villes comme Charleroi auront proportionnellement plus de bâtiments dans un état qui justifie une rénovation que de plus petites agglomérations. Chacune selon ses spécificités, puisqu’il a été dit que les immeubles à appartements tirent en moyenne mieux leur épingle du jeu que les maisons unifamiliales et justement, c’est dans les grandes villes que l’on trouve le plus de ce genre d’immeubles.