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L'état des lieux des "agoraspaces" en Région wallonne

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 206 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 02/07/2021
    • de ANTOINE André
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    Les bienfaits du sport dépassent les aspects purement physiques et de santé, il constitue un facteur d'insertion et un outil d'intégration. Ainsi, la Ville de Nivelles va se doter d'un tout nouveau agoraspace cet été dans le quartier de la Maillebotte. L'occasion pour les jeunes d'aller se «  défouler  » après une longue période de confinement.

    Depuis plusieurs années, les communes, régies autonomes et sociétés de logement de service public ont la possibilité de bénéficier des avantages du programme "sport de rue" financé par la Région wallonne afin de développer des infrastructures telles que des agoraspaces. Ce programme a pour vocation de ramener jeunes et moins jeunes vers une pratique sportive en dehors des contraintes du sport organisé, dans les quartiers dépourvus d'infrastructures adéquates.

    Monsieur le Ministre dispose-t-il d'un répertoire concernant ces agoraspaces ?
    Si oui, quels en sont les chiffres clés ?

    Dans une question en septembre 2020, il avait répondu n'avoir reçu que trois dossiers pour demande de subvention. Ce qui démontre clairement le désintérêt des bénéficiaires pour ce programme, ajoutait-il.

    Quelles initiatives va-t-il développer pour favoriser l'émergence et la demande de nouveaux agoras tant utilisés par les jeunes  ?

    Pointons d'ailleurs la récente étude du SROI (Social Return On Investment), menée conjointement par l'URBSFA, l'UEFA, l'OMS qui relève notamment une baisse de la criminalité liée à la pratique du sport. Ces citystades sont donc essentiels au bon développement de nombreuses communes.

    Ne faudrait-il pas relever le taux de subsidiation de telles infrastructures pour les rendre plus attractives, y compris pour le secteur associatif  ?
  • Réponse du 24/08/2021
    • de CRUCKE Jean-Luc
    Plus de 370 dossiers relatifs à des projets « sports de rue », représentant des engagements budgétaires de plus de 51 millions euros, ont été instruits entre 1999 et 2020.

    Il faut savoir aussi que plus d’une vingtaine de ces espaces multisports sont couverts et ont bénéficié d’un subside pour cette couverture, soit en l’intégrant dans le dossier global, soit dans un dossier individuel.

    172 communes sur les 253 subsidiables par le département (pour rappel, les 9 communes germanophones ne sont pas éligibles aux subventions), soit 68 %, ont ainsi introduit au moins un dossier de ce type et ont reçu un accord ministériel sur ceux-ci.

    Au niveau des budgets annuels, ceux-ci ont pu augmenter chaque année vu le nombre grandissant de demandes. À la fin cependant, les demandes se sont essoufflées. En effet, seuls 7 dossiers ont été introduits et signés sur les 3 dernières années.

    Il est à noter également que 35 dossiers relatifs à des terrains multisports extérieurs non repris dans le cadre du programme « Sport de rue » ont obtenu une subvention sur la même période pour un montant global de 4,2 millions euros.

    Par ailleurs, dans le cadre du nouveau décret du 3 décembre 2020, les « Infrastructures sportives de quartier » peuvent bénéficier d’un taux de subvention de 70 % sous condition. Vous noterez qu’il s’agit déjà pour ce type d’équipement d’un taux de subvention « préférentiel » au regard du taux de base qui est quant à lui de 50 %.

    Sont concernés par ce dispositif, toutes les infrastructures sportives extérieures mises gratuitement à disposition des utilisateurs et ouvertes à tous et pour lesquelles est mis en place un projet de programme d’animation à vocation sociale, à destination des habitants du quartier et validé par une autorité publique locale.

    Les demandes d’octroi de subvention introduites dans ce cadre doivent être complétées d’un projet de composition de conseil des utilisateurs. Celui-ci qui a pour mission de remettre des avis consultatifs au bénéficiaire de la subvention sur le programme d’animation sociale. Il est composé de représentants du quartier désignés par les riverains, de représentants de l’autorité publique locale ayant validé et encadrant le programme d’animation et du gestionnaire de l’infrastructure. La mixité en genres et en âges ainsi que la non-discrimination sont recommandées pour la composition de ce conseil.

    Les espaces multisports sont donc subsidiables dans ce cadre pour autant que la demande rencontre les conditions précitées qui sont considérablement simplifiées par rapport au précédent décret.

    Depuis l’entrée en vigueur du nouveau décret, 2 dossiers dits « Infrastructure Sportive de Quartier » ont été introduits ainsi qu’un aménagement d’une aire multisports introduit sous procédure « classique » d’Infrastructure sportive.