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La naissance de louveteaux en Wallonie

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 491 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 02/07/2021
    • de DUPONT Jori
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Des louveteaux sont nés en Wallonie, pour la première fois depuis près de 150 ans.
     
    Quel plan de protection Madame la Ministre va-t-elle mettre en place pour protéger ces louveteaux ?
     
    A priori, cela semble une bonne nouvelle pour la biodiversité.
     
    A-t-elle prévu d'observer si d'autres louveteaux vont naître dans les années à venir ?
     
    Quels sont les moyens qui vont y être alloués ? Où en est l'application du Plan loup ?
  • Réponse du 22/09/2021
    • de TELLIER Céline
    Le 25 juin dernier, le Réseau Loup a en effet confirmé la naissance de louveteaux sur le plateau des Hautes Fagnes. Même si cet événement était prévisible suite à la constitution récente d’un couple de loups, cette nouvelle est un moment important pour la Wallonie puisque l’espèce ne s’y était plus reproduite depuis la fin du XIXe siècle. Concernant la meute des Hautes-Fagnes, sauf accident, on peut s’attendre à une reproduction annuelle.
     
    Compte tenu de l’évolution démographique des populations de loups dans les régions voisines et de la capacité des subadultes à rechercher un territoire loin de leur meute d’origine, il est vraisemblable que la Wallonie connaisse à l’avenir d’autres événements identiques. En effet, l’importante superficie forestière de notre région et les ressources alimentaires abondantes qu’elle abrite sous la forme de chevreuils, cerfs et sangliers, sont des facteurs favorisant l’implantation durable de l’espèce.
     
    Le Loup est une espèce à haut statut de protection. Ubiquiste, son habitat n’a pas besoin d’être protégé en temps normal. La seule période critique correspond à la période proche de la mise bas, lorsque la dépendance à la tanière rend les juvéniles et leurs parents vulnérables. La loi sur la conservation de la nature permet d’instaurer des limitations d’accès temporaires dans le cas où l’emplacement de la tanière est connu et situé dans une zone fréquentée ou exploitée. Dans le cas des Hautes-Fagnes, l’emplacement exact de la tanière n’est pas connu et la zone de présence de la meute est particulièrement étendue et difficile d’accès. Le DNF est particulièrement vigilant au strict respect du Code forestier, à savoir l’utilisation exclusive des chemins et sentiers et le maintien des chiens en laisse. Aucune autre mesure particulière n’est requise à ce stade.
     
    Pour rappel, le plan loup a été publié il y a un an. Celui-ci s’articule autour de 4 objectifs opérationnels, à savoir : le suivi de l’espèce, assuré par le Réseau loup, la protection de l’espèce, déjà évoquée plus haut, la sensibilisation des publics spécialisés et du grand public, et, bien entendu, l’anticipation et la prise en compte des conflits potentiels avec les détenteurs de bétail domestique.
     
    Dans le contexte des Hautes-Fagnes, ce dernier point est crucial. Une zone de présence permanente a été définie, donnant accès aux propriétaires de troupeaux à différentes aides, notamment des conseils pour une protection efficace via l’ASBL Natagriwal, des moyens de protection via le DNF et, s’ils le souhaitent, à l’appui bénévole de la Wolf Fencing Team pour l’installation de ces moyens de protection.