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Le développement du "smart farming"

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 577 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 07/07/2021
    • de CASSART-MAILLEUX Caroline
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    La technologie numérique s'invite partout, y compris dans le milieu agricole et cette évolution est inévitable. Dans certaines fermes wallonnes, des robots nourrissent et traient les vaches, ce qui permet de soulager le travail de l'agriculteur. Cela ne veut pas dire que le fermier n'a plus rien à faire, que du contraire, mais cela peut lui permettre de dégager du temps pour une autre tâche et, pourquoi pas, une diversification de son exploitation.
     
    Monsieur le Ministre dispose-t-il de chiffres quant à la présence du « smart farming » au sein des exploitations agricoles wallonnes ?
     
    Quel support la Région offre-t-elle à ce sujet et quels sont les retours du terrain ?
  • Réponse du 20/07/2021
    • de BORSUS Willy
    Via son Baromètre de maturité numérique de la Wallonie, l’Agence du Numérique évalue, tous les deux ans depuis une dizaine d’années, la maturité numérique d’une quinzaine de secteurs en Wallonie.
     
    Nous disposons donc bien de chiffres quant à l’évolution du « smart farming » et plus particulièrement quant à l’intégration et l’usage des technologies numériques dans ce secteur au niveau de la digitalisation de son infrastructure, de son organisation, de ses processus et de sa stratégie.
     
    Aujourd’hui, ce secteur a un taux de maturité sur les 4 niveaux très bas, avec un score global de 19 contre une moyenne tous secteurs confondus de 30. Il est le secteur le moins « mature » en Wallonie avec surtout de grandes faiblesses au niveau de la digitalisation de sa stratégie avec un score de 6. Cela est dû, notamment, au faible taux de vente en ligne (9 % en 2020, contre 8 % en 2018), de présence de site web (18 % contre une moyenne de 45 % tous secteurs confondus), de logiciel de planification (entre 0 et 2 % de présence), de recours à la sous-traitance informatique (33 %, contre 27 % tous secteurs confondus). Il faut cependant à l’évidence nuancer certains de ces critères eu égard à leur pertinence d’applicabilité compte tenu de la spécificité du secteur agricole.
     
    Par ailleurs, sur base d’une enquête complémentaire menée par l’Agence du Numérique en 2020 pendant la crise, seuls 18 % des chefs d’entreprises appartenant au secteur agricole sont convaincus par les opportunités que peuvent engendrer le numérique. C’est le taux le plus faible parmi tous les secteurs.
     
    Toutes les informations détaillées relatives à ces enquêtes sont accessibles via la plateforme DigitalWallonia.be
     
    C’est donc sur base de ces constats que des moyens pour la sensibilisation et l’accompagnement du secteur agricole à la transformation numérique ont été dégagés par le Gouvernement via le plan de relance.