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La mise en place d'une formation en "youtubeur d'entreprise" à Bruxelles

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 420 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 07/07/2021
    • de SOBRY Rachel
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    La création de contenus audios et vidéos est devenue particulièrement importante pour les entreprises. Au-delà de se vendre, il s'agit d'une manière de communiquer, de raconter leur aventure. Pour l'homologue bruxellois de Madame la Ministre, Monsieur Bernard Clerfayt, 70% des consommateurs en ligne vont vers ce format vidéo pour découvrir un produit ou un service, principalement via la plateforme YouTube.

    Afin de répondre à cette nouvelle demande, Bruxelles-Formation vient de lancer, en partenariat avec le média StartupVie, une formation pour devenir youtubeur d'entreprise. À partir de septembre prochain, cette formation entend casser les codes en permettant à des chercheurs d'emploi qui ne disposent pas d'un important bagage académique de pouvoir exercer une fonction d'avenir dans le marketing digital.

    Plusieurs entreprises auraient déjà manifesté un intérêt à offrir un stage en fin de formation à ces personnes. Parmi celles-ci, des entreprises actives en Wallonie comme la biotech Univercells qui reconnaît que les jeunes utilisent désormais davantage YouTube que Google pour effectuer des recherches et s'informer.

    Alors qu'une section entière de la Déclaration de politique régionale insiste sur la nécessité des formations d'être adaptées aux enjeux de demain.

    Que met Madame la Ministre en place pour que les formations soient mieux adaptées aux enjeux de demain ?

    La Wallonie va-t-elle emboîter le pas du Gouvernement bruxellois en ce qui concerne les youtubeurs d'entreprise ?

    Envisage-t-elle de mettre en place d'autres formations innovantes ?

    Comment compte-t-elle anticiper les besoins et les demandes du marché de l'emploi ?
  • Réponse du 06/09/2021
    • de MORREALE Christie
    Les activités liées aux réseaux sociaux et aux contenus multimédias s’inscrivent dans l’évolution de métiers comme ceux de coordinateurs ou médiateurs numériques, influenceurs, spécialistes du marketing digital ou des canaux numériques.
     
    La formation « youtubeur », qui commence en septembre à Bruxelles, s’adresse à 12 stagiaires, a une durée de 12 semaines et est suivie d’un stage pratique de 6 à 8 semaines. Elle entend préparer aux métiers de créateur de contenus pour entreprise, de community manager, d’influenceur, d’e-marketer, autant de métiers auxquels forment déjà les 5 Centres de compétence TIC en Wallonie (TechnocITé, Techno.bel, Technofutur TIC, Technifutur et Cepegra). Ces 5 centres wallons proposent une offre très diversifiée concernant ces évolutions liées au monde connecté et à la création audio/vidéo.
     
    Ils intègrent ces technologies de rupture en recourant à des spécialistes externes ou au travers de partenariats avec les entreprises du secteur.
     
    Des échanges et collaborations sont par ailleurs déjà en cours avec Bruxelles-Formation dans le cadre de l’accord de coopération Synerjob et du projet Start Digital, qui vise la mutualisation d’outils de formation par, et au numérique pour les demandeurs d’emploi.
     
    De même, plusieurs projets déposés dans le cadre du Plan de relance pour la Wallonie viendront soutenir la dynamique, notamment par la mise en place de Digital Factories, lieux d’apprentissage par l’expérimentation, ou la création d’une plateforme d’ingénierie en digital learning, pour la production de supports de formation numériques.
     
    Enfin, en matière d’anticipation, il est parfois difficile de croiser ces initiatives ou les études prospectives avec des référentiels métiers ou la réalité du marché de l’emploi. Les offres tardent parfois à se matérialiser malgré des signaux concordants.
     
    Par exemple, la demande concernant l’Internet des objets (IOT) se matérialise seulement depuis quelques mois et principalement à Bruxelles et en Flandre.
     
    Le Service de veille et de prospective du marché de l’emploi du FOREm (AMEF) travaille depuis de nombreuses années sur les évolutions numériques des métiers, tant au travers d’études prospectives sur les métiers qu’au travers d’ateliers de veille rassemblant des acteurs clés (secteurs, entreprises, opérateurs, centres de recherche…) par Domaines d’activités stratégiques.