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Le développement des antennes GSM sur notre territoire

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 596 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 27/07/2021
    • de CLERSY Christophe
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    En janvier 2020, la Radio Télévision Suisse diffusait un reportage relatif au déploiement de la 5G. Dans ce reportage, les journalistes mettaient en avant que 2 329 antennes 5G étaient en service en Suisse en 2020, contre moins de 700 en fin d'année 2019. Cette augmentation - en à peine un mois - est le fait des trois opérateurs Salt, Sunrise et Swisscom.
     
    D'après les informations relatées dans ce reportage, la 5G nécessitera toutefois encore un nombre considérable d'antennes pour pouvoir déployer tous ses effets techniques en Suisse. Selon le rapport du Groupe de travail Téléphonie mobile et rayonnement, il faudra jusqu'à 26 000 nouvelles antennes pour introduire la 5G à pleine puissance dans toute la Suisse.
     
    Ces éléments m'amènent à interroger Monsieur le Ministre sur le nombre de nouvelles antennes qui seraient nécessaires en Wallonie afin de déployer la technologie 5G ?
     
    Qu'en est-il pour ce qui concerne les nouveaux mâts ? Quelles sont les estimations ?
    Le cas échéant, une étude est-elle prévue afin d'estimer ce nombre et son impact au niveau de l'aménagement du territoire ?
     
    Qu'en est-il des potentiels accords entre les opérateurs afin de regrouper ces antennes sur des mâts déjà existants ?
  • Réponse du 24/08/2021
    • de BORSUS Willy
    L’augmentation du nombre de sites et antennes est due à l’augmentation du trafic, pas à l’arrivée de la 5G. Davantage d'antennes seront nécessaires, en raison du trafic de données mobiles croissant et certainement dans les zones densément peuplées, mais ce seront surtout des antennes plus petites.

    Un rapport de Mc Kinsey concernant la 5G estime un nombre de petites cellules égal à 100-150 % des macrosites existants et une augmentation de 20 % de nouveaux macrosites.

    De plus, ces antennes 5G fonctionnent beaucoup plus efficacement que les antennes existantes et elles sont également plus économes en énergie. Sans 5G, il faudrait encore beaucoup plus de sites pour faire face à une même augmentation de trafic.

    En Belgique, la situation est assez particulière. La consolidation des réseaux de Proximus et d’Orange, suite à la création le 1er avril 2020 de la Joint-Venture dénommée MWingz pour la mise en place d’'un réseau commun sur la base des deux réseaux, va réduire considérablement le nombre de sites utilisés par l’ensemble de ces 2 opérateurs. Les estimations de cette réduction ne sont pas connues.

    On peut soutenir que le nombre de mâts ne doit pas augmenter pour pouvoir déployer la 5G. Il devrait même éventuellement diminuer grâce à cette joint-venture (sites de Proximus proches de sites d’Orange).

    Concernant les antennes, l’IBPT constate plusieurs effets :

    1)Les nouvelles antennes permettent de transmettre plus de bandes de fréquences par antenne. Donc le nombre d’antennes (physiques) par site/mât et par opérateur ne devrait pas augmenter. Plusieurs antennes 2G et 3G seront remplacées par une seule nouvelle antenne.

    2)En revanche, il est correct que de nouvelles antennes actives dans la bande 3.4-3.8 GHz seront déployés sur beaucoup de mâts.

    3)Le nombre d’antennes totales devrait même diminuer vu que Proximus et Orange utiliseront les mêmes antennes sur la plupart des sites.

    L’IBPT estime par ailleurs qu’un débit de 6 Mbit/s pour une couverture de la population de 99.8 % est possible avec le trafic actuel sans sites supplémentaires.

    Suite à une demande formulée lors du Comité de concertation du 12 février 2021, l’IBPT a chargé la société Axon de mener une étude d’impact sur les investissements, l'emploi et les aspects environnementaux concernant l'arrivée d’un quatrième acteur sur le marché mobile belge et la 5G. La société Axon a remis à l’IBPT le 30 avril 2021 le rapport concernant cette étude.
    Concernant l’impact de cette technologie en termes d'aménagement du territoire, L’IBPT renvoie au point 4.2 de cette étude relatif aux aspects environnementaux (en anglais) :
    (https://www.ibpt.be/operateurs/publication/etude-du-30-avril-2021-daxon-concernant-limpact-de-la-5g-et-dun-4e-operateur-mobile-en-belgique)

    La loi du 13 juin 2005 relative aux communications électroniques traite de l’utilisation partagée de sites d’antennes à ses articles 25 à 27. Les opérateurs doivent déjà mettre tout en œuvre afin d’installer leurs équipements sur des supports déjà existants tels que des pylônes, des toitures … De plus, les opérateurs qui ont un support en propriété (par exemple, un opérateur ayant la propriété d’un pylône) doivent autoriser, de manière raisonnable et non discriminatoire, l’utilisation partagée du site d’antenne.

    Les opérateurs doivent également négocier un accord relatif à l’utilisation partagée de sites d’antennes. L’accord actuel entre les 3 grands opérateurs mobiles est arrivé à échéance, mais a été prolongé, les opérateurs négociant un nouveau contrat.