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Le monitoring environnemental

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 224 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 27/07/2021
    • de CLERSY Christophe
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    La Déclaration de politique générale prévoyait qu'« Afin de guider sa politique de qualité de l'environnement, le Gouvernement fera réaliser une étude de la situation environnementale en intégrant notamment des prélèvements de sol, d'eau de surface et des fruits et légumes aux alentours des aéroports de Liège et Charleroi. Il mettra en place un monitoring régulier en la matière. Le Gouvernement réalisera également une étude au niveau de la qualité de l'air aux alentours des aéroports. Cette étude intégrera l'ensemble des résidus présents dans les gaz de combustion du kérosène des avions. »
     
    Suite à ma question orale du 28 septembre 2020 relative à ce monitoring environnemental autour des aéroports wallons, Monsieur le Ministre m'indiquait qu'afin de rester en phase avec la DPR, et sur base des résultats de l'étude, son cabinet analyserait l'opportunité de mettre en place un dispositif permanent de mesure de la qualité de l'air autour des deux aéroports régionaux.
     
    Monsieur le Ministre peut-il m'indiquer où en est ce dossier ?
     
    Est-il prévu par ailleurs comme le prévoit la DPR de mettre en œuvre un monitoring environnemental plus global intégrant les questions liées à la pollution des sols, des eaux de surface et des fruits et légumes ?
  • Réponse du 22/09/2021
    • de CRUCKE Jean-Luc
    L’étude de la qualité de l’air ambiant autour des aéroports wallons est déjà en cours depuis 2019.
     
    En effet, dans le cadre du permis unique délivré le 25 octobre 2018 pour l’allongement de la piste de l’aéroport de Charleroi, il a été imposé d’effectuer des mesures de la qualité de l‘air ambiant.
     
    La SOWAER a chargé l’Institut scientifique de service public (ISSeP) d’effectuer ces mesures qui ont débuté en juillet 2019.
     
    Deux rapports, l’un relatif aux données de second semestre 2019 et l’autre au premier semestre 2020, ont déjà été remis par l’ISSeP.
     
    Selon ce dernier, le respect des valeurs de références, tant européennes que de l’OMS ou de la Région, ne peut s’apprécier que sur des données annuelles. C’est pourquoi mes services attendaient le rapport pour l’année 2020 avant de prendre toute nouvelle initiative en ce dossier.
     
    J’ai reçu, de la SOWAER, le 29 juillet 2021, le rapport pour l’année 2020 relatif à la qualité de l’air autour de l’aéroport de Charleroi.
     
    Je peux indiquer que les mesures portent sur différents éléments indicateurs de l’existence de pollution repris dans l’arrêté délivrant le permis unique, à savoir :
    - les particules en suspension (PM10 et PM2.5) ;
    - le monoxyde de carbone (CO) ;
    - les oxydes d’azote (NO et NO2) ;
    - le naphtalène (C10H8) ;
    - le formaldéhyde (CH2O) ;
    - les retombées d’hydrocarbures.
     
    Comme déjà précisé dans une précédente question parlementaire, il ressort des conclusions de ce rapport que, pour les polluants objets de l’étude, aucun apport significatif en provenance des activités aéroportuaires ou des mouvements d’avions opérant sur le site de Charleroi n’a pu être mis en évidence.  
     
    En ce qui concerne l’aéroport de Liège, une station de l’ISSeP y est installée, mais ne mesure que quelques paramètres de base, à savoir les particules en suspension (PM10) et les oxydes d’azote.
     
    Le dernier rapport reçu par la SOWAER concernant l’année 2020 conclut qu’aucun phénomène de pollution particulier n’est à mettre en évidence. Le profil de « pollution » de cette station ne présente pas de particularités singulières et est semblable à ceux observés pour les autres stations de l’agglomération liégeoise.
     
    La SOWAER a formulé la proposition de compléter ces mesures sur le modèle mis en place à l’aéroport de Charleroi.
     
    Je suis favorable à cette proposition, qui est en phase avec la DPR, mais avant de donner droit à une telle demande, il m’apparait essentiel d’identifier précisément les substances qui seront soumises à cette surveillance.
     
    De plus, il sera nécessaire de prendre en considération les possibles exigences en matière de surveillance qui pourraient être imposées dans le cadre du renouvellement du permis d’environnement qui sera déposé sous peu par Liege Airport.
     
    C’est pourquoi j’ai sollicité de la SOWAER un complément d’informations concernant certaines substances pouvant, ou non, entrer dans le champ des analyses envisagées.
    Au-delà de ces éléments, certaines initiatives ont également été entreprises par les sociétés de gestion pour assurer le suivi de la qualité de l’environnement.
     
    En ce qui concerne un monitoring environnemental plus global, je me permets de rappeler que la composante environnementale est du ressort de ma collègue, Madame Tellier. Je confirme qu’à ce stade, je n’ai toujours pas été sollicité par celle-ci sur ce dossier.