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Les mesures d'économie au niveau de Brussels South Charleroi Airport (BSCA)

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 225 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 27/07/2021
    • de CLERSY Christophe
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    Jeudi dernier a eu lieu la première réunion du nouveau Conseil d'administration de l'aéroport de Charleroi.
     
    Il ressort de cette réunion que BSCA devra consentir 7 à 10 millions d'euros d'économies afin d'équilibrer son plan financier. Monsieur le Ministre indiquait par ailleurs « qu'il n'y a jamais eu, il n'y a, et il n'y aura jamais de plan social » en lien avec ces mesures.
     
    Ces réductions des coûts devront tout de même être négociées avec les partenaires sociaux et l'aéroport s'est adjoint les services de Jean-Jacques Cloquet afin d'accompagner ces concertations. Lors de l'examen de l'ajustement budgétaire, il indiquait que le personnel serait étroitement associé à la recherche de solutions visant à atteindre ces objectifs financiers.
     
    Pourrait-il m'en dire un peu plus sur le calendrier de travail et sur les premières pistes envisagées afin de rencontrer ces objectifs ?
  • Réponse du 22/09/2021
    • de CRUCKE Jean-Luc
    L'honorable membre n'est pas sans savoir que le Conseil d’administration de BSCA a approuvé un business plan fondé sur 3 axes principaux :
    - la conclusion d’un accord équilibré avec Ryanair sur le long terme ;
    - une recapitalisation moyennant accord de la Commission européenne afin de respecter strictement l’encadrement européen ;
    - un plan de réduction structurel des coûts. 
     
    Ces trois points sont interdépendants. 
     
    En effet, en conformité avec l’encadrement temporaire des aides d'État pour soutenir l'économie dans le contexte de la pandémie de coronavirus défini par la Commission européenne, une recapitalisation nécessite le concours d’un actionnaire privé ainsi que l’assurance qu’il s’agit uniquement de remédier à l’impact économique lié au coronavirus.
     
    Dans ce contexte précis, il est notamment nécessaire de mettre en place un plan structurel de réduction des coûts, objet de la question, dans la mesure où la situation financière de BSCA était fragile.
     
    Ce plan de réduction des coûts se décompose lui-même en différents points d’action.
    Un premier point porte sur la réalisation d’économies en ajustant au mieux le niveau des prestations pour les services non critiques (nettoyage des bâtiments, entretien des espaces verts…).
     
    Les initiatives nécessaires ont déjà été prises pour la mise en place de ce point. 
    Un deuxième point implique de réduire les coûts du personnel grâce à une plus grande flexibilité.
     
    Ceci est fondé sur la volonté de préserver au mieux les emplois qui se traduit par l’engagement réitéré de ne pas mettre en œuvre de plan de licenciement collectif, contrairement à ce qui s’est fait dans de très nombreuses entreprises aéronautiques ou autres.
     
    Néanmoins, comme déjà précisé en ce parlement, il faut que chacun accepte de faire un effort afin de s’assurer non seulement de la sauvegarde de l’emploi, mais surtout de la pérennité de l’activité. Les partenaires commerciaux ainsi que les actionnaires ont ainsi participé à cet effort.
     
    La direction de BSCA s’est, elle, engagée à renoncer à la perception de tout bonus durant 3 ans afin d’assurer la mise en œuvre du business plan.
     
    Au niveau du personnel, il est maintenant nécessaire qu’un accord pérenne puisse se dessiner afin de permettre la mise en œuvre dudit business plan pour octobre 2021.
     
    Des réunions ont eu lieu ces derniers mois durant lesquelles la direction de BSCA a partagé différentes réflexions avec les partenaires sociaux.
     
    Afin de s’assurer que toutes les pistes envisageables au niveau social soient bien analysées en parfaite concertation avec les partenaires sociaux, le Conseil d’administration de BSCA a décidé de s’adjoindre les services d’un facilitateur social en la personne de Jean-Jacques Cloquet.
     
    Il convient de lui laisser le temps de rencontrer les uns et les autres afin qu’il puisse partager son analyse avec le management et le CA.
     
    Je confirme enfin une nouvelle fois l’engagement du Conseil d’administration de ne pas mettre en œuvre de plan social, tout en sachant que des mesures de flexibilité devront être initiées, et je soutiens bien évidemment cette décision.