/

Les dégâts causés par les crues des rivières gérées par la Région wallonne

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 522 (2020-2021) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 24/08/2021
    • de BELLOT François
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Lors des crues des 14 et 15 juillet derniers, de nombreux dégâts ont été constatés, notamment à proximité et le long des cours d'eau non navigables gérés par la Région wallonne.

    Ainsi, il a pu être constaté une érosion importante des berges ainsi que des dépôts visibles de galets et de déchets tant sur le domaine public que sur des propriétés privées.

    Qu'est-il prévu pour leur enlèvement et le nettoyage de ces divers dépôts hors rivières ?

    Qui en est chargé ? Quand cela sera-t-il réalisé ?

    De nombreux ouvrages d'art comme les ponts et passerelles se sont écroulés ou ont été fortement détériorés durant les inondations. Certains ont été rendus inutilisables.

    Madame la Ministre a-t-elle déjà agi afin d'obtenir l'inventaire de ces ouvrages ?

    A-t-elle déjà fait procéder à une estimation des coûts de réparation et de reconstruction ?

    Quel est le délai pour les rétablir ?

    Les murs de soutènement en berge posent aussi question. En effet, détruits en certains endroits, cela représente un risque de crues malgré un faible débit car ces murs retiennent les eaux à des niveaux supérieurs à ceux des voiries et des habitations qui bordent les rivières.

    A-t-elle estimé l'urgence de les réparer ?

    A-t-elle, là aussi, répertorié les endroits où ces murs sont détruits afin de lister les chantiers où il convient d'agir ?

    A-t-elle pu réaliser une estimation des coûts que ces travaux vont engendrer ?

    Quel agenda peut-elle prévoir au vu de l'exposition accrue aux crues ?

    Des dépôts importants de galets et d'alluvions reprenant notamment des cailloux et de la boue réduisent d'autant la section d'écoulement des rivières. Ceci a pour conséquence directe d'accroître concomitamment les crues.

    Peut-elle m'informer quant à l'évacuation rapide de ces dépôts ?

  • Réponse du 13/10/2021
    • de TELLIER Céline
    Comme l’honorable membre le sait, jusqu’à présent, nous répondons à cette situation de crise à travers des travaux d’extrême urgence visant à sécuriser, nettoyer et réparer les dégâts constatés. Il s’agit notamment de l’enlèvement des embâcles majeurs obstruant les ponts ainsi que des amas de déchets accumulés en divers endroits dans les cours d’eau et au niveau des ponts. Ces travaux sont encore en cours d’exécution.

    Un inventaire de l’état des berges a bien entendu été réalisé par l’ensemble des gestionnaires des cours d’eau. Au niveau de certains cours d’eau, les dégâts étant très importants, les inspections sont toujours en cours. Sur base des relevés de terrains déjà réalisés, il apparaît que des travaux complémentaires importants doivent être entamés très rapidement afin de finaliser le nettoyage, le curage et la sécurisation des berges avant la période hivernale. L’administration est à pied d’œuvre pour passer les différents marchés publics encore nécessaires, elle reçoit aussi le soutien de l’Armée sur le terrain, que je remercie. Il s’agit de réduire les risques d’inondation et l’apparition de nouveaux dégâts dans les zones sinistrées identifiées par l’Administration. Les zones concernées par ces travaux sont les sous-bassins hydrographiques de la Vesdre, de la Hoëgne ainsi que de la Lhomme et de la Wamme. La Région wallonne prendra la direction de l’ensemble de ces travaux et des coûts afférents à cette première étape de nettoyage, de curage et de sécurisation urgente.

    En ce qui concerne la reconstruction, l’estimation de l’ensemble des travaux est en cours d’analyse ainsi que la méthodologie à mettre en place de manière à les rendre plus résilients. Le Gouvernement a décidé que l’ensemble de ces travaux de réfection des berges pour les cours d’eau non navigables serait coordonné par la Région wallonne afin d’envisager celle-ci de façon globale et harmonisée. Il s’agira aussi d’intégrer les résultats des études de stabilisation, hydrologiques et topographiques pour identifier différents scénarii de gestion du risque : ces études nous permettront d’identifier les lieux où le réaménagement devra se faire d’une façon adaptée. Au regard de l’implication des choix qui seront opérés, ceux-ci seront réalisés en concertation étroite avec le Commissariat spécial à la reconstruction et les communes concernées.

    Concernant les coûts, le Gouvernement a opté pour qu’une partie des dépenses soit récupérée auprès des propriétaires et des bénéficiaires publics et privés. Rappelons que la Région n’est propriétaire que de 20 % des berges environ. Toutefois, la Région préfinancera et coordonnera l’ensemble des chantiers, de façon à s’assurer de la cohérence des chantiers et des aménagements.

    Enfin, et en ce qui concerne les ouvrages d’art, ils sont principalement à charge du Service public de Wallonie Mobilité et Infrastructures.