La vaccination des étrangers en Belgique
- Session : 2020-2021
- Année : 2021
- N° : 447 (2020-2021) 1
2 élément(s) trouvé(s).
Question écrite du 26/08/2021
- de GALANT Jacqueline
- à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
Avec le retour des voyages pour de nombreux pays du monde entier, il n'est pas rare de croiser des habitants étrangers non-vaccinés en transit dans notre pays. Certains d'entre eux, vivant dans un pays où la campagne de vaccination n'est pas aussi développée que chez nous, espèrent pouvoir bénéficier d'un vaccin en Belgique. Cela a le mérite de protéger l'ensemble des personnes qu'ils croiseront mais aussi de les protéger.
Dans certains centres de vaccination, il a été possible pour ces étrangers en transit de se faire vacciner. Reste cependant un problème majeur : la gestion administrative de leurs dossiers. Les Belges peuvent prouver qu'ils sont vaccinés via le certificat « Covid Safe ». Ces personnes qui ont pu effectuer leur vaccin en Belgique n'auraient, par contre, pas la possibilité d'obtenir ce certificat au niveau numérique. Se pose également la question de la validation des vaccins administrés en Belgique dans leurs pays d'origine.
Madame la Ministre est-elle bien informée de cette situation ? Des consignes avaient-elles été édictées, notamment par le SPF Affaires étrangères ? Combien de ces personnes étrangères ont pu et ont accepté de se faire vacciner dans les centres wallons ? Comment leur vaccination a-t-elle été facilitée ? Une action spécifique de l'AViQ a-t-elle été déployée à leur encontre? Ces étrangers pourront-ils finalement bénéficier d'un certificat numérique de vaccination ?
Réponse du 22/12/2021
- de MORREALE Christie
Des cas particuliers peuvent être – et sont – communiqués à l’AViQ par le biais de l’adresse mail requête-vaccination@aviq.be.
Régulièrement, des personnes étrangères qui séjournent en Belgique s’y adressent et l’AViQ prend contact avec un centre de vaccination en vue de trouver une solution pour la personne concernée, si c’est possible. Dans certains cas, le schéma vaccinal est recommencé, car le vaccin initialement reçu l’a été en partie ou n’est pas reconnu et ne permet pas à la personne d’accéder, par exemple, au certificat européen. Cela peut être le cas d‘un étudiant qui doit avoir accès à un stage dans un établissement de soins.
Il convient de distinguer les ressortissants européens des ressortissants non européens. Les premiers peuvent bénéficier d’un certificat européen dans leur pays d’origine s’ils y ont été vaccinés. Ceux qui disposent d’un numéro NISS, sont comptabilisés comme les Belges. Pour les autres, soit ils disposent d’un numéro bis et sont vaccinables dans nos centres de vaccination ; soit ils n’en disposent pas, mais à ce jour, aucune statistique n’a été publiée au sujet de ces situations qui sont très variables et ne peuvent être identifiées avec certitude.
Par exemple, les Belges qui vivent à l’étranger et ont une famille d’une autre nationalité ont pu et peuvent se faire vacciner à l’Hôpital militaire. L’AViQ collabore avec FEDASIL pour vacciner les personnes qui séjournent en centre d’hébergement. Enfin, des personnes sans papier peuvent bénéficier de la vaccination grâce à l’appui des acteurs sociaux de terrain : l’accès aux centres de vaccination leur est ouvert, mais il est clair que tous ne souhaitent pas être enregistrés dans Vaccinnet, compte tenu de leur situation, par exemple lorsqu’ils sont transmigrants. Aucune vaccination n’est refusée par celle protège tant la personne, son entourage que les personnes qui la rencontrent.