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Le manque de bornes de recharge pour voitures électriques en Wallonie

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2021
  • N° : 707 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 31/08/2021
    • de GALANT Jacqueline
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    La Commission européenne souhaite voir s'accélérer la transition, avec la neutralité carbone en ligne de mire pour 2050. Bruxelles a proposé le 14 juillet de viser une réduction de 15 % des émissions de CO2 en 2025 par rapport à 2021, 55 % en 2030, et surtout l'interdiction à la vente des voitures essence et diesel pour 2035.

    Les ventes de voitures 100 % électriques augmentent en Europe. Ces véhicules représentaient 7,5 % des ventes neuves en Europe au deuxième trimestre 2021, contre 3,5 % au deuxième trimestre 2020, a annoncé vendredi l'Association des constructeurs européens d'automobiles (ACEA). Sur un marché automobile au ralenti pour cause de crise sanitaire, il s'est écoulé plus de 210 000 voitures électriques.

    Toutefois, la Wallonie ne dispose pas d'assez de bornes de recharge. En effet, près de 30 % des points de recharge d'Europe se situent aux Pays-Bas. La France et l'Allemagne, des pays bien plus grands, complètent le top 3, avec tous deux environ 20 % des bornes européennes.

    Quels sont les objectifs wallons en matière d'installation de bornes électriques ?

    Des concertations ont-elles lieu avec les autres niveaux de pouvoir ? Le cas échéant, qu'en ressort-il ?

    Comment le Gouvernement wallon souhaite-t-il favoriser l'utilisation de véhicules électriques ?

    Aux Pays-Bas, en ville, tout utilisateur d'une voiture électrique a droit à une station de charge à moins de 200 mètres de sa maison. Qu'en est-il en Wallonie ? Monsieur le Ministre souhaite-t-il prendre une telle disposition ?
  • Réponse du 21/10/2021
    • de HENRY Philippe
    Le nombre de points de chargement accessibles au public en Wallonie est actuellement d’environ d’un millier. Le nombre exact n’est pas connu dans la mesure où il n’y a pas d’obligation d’information sur l’installation de celles-ci. C’est un des enjeux que la Commission européenne souhaite régler.

    Ce constat fait, il semble évident que le momentum est arrivé pour entamer un déploiement mieux structuré. En rappelant que l’essentiel du chargement pourra être réalisé au domicile ou sur le lieu de travail pour autant, évidemment, que cela soit possible.

    Aujourd’hui, nous sommes en suroffre de chargement, puisque la Commission souhaitait un point de chargement par 10 véhicules et que nous sommes à une sur trois. Mais ce déploiement s’est fait de manière non harmonisée et le territoire est loin d’être couvert de manière uniforme .

    C’est pour cela que j’ai souhaité identifier au mieux, sur des principes de mobilité et d’usage territorial, les emplacements de bornes accessibles sur le domaine public. Des réflexions sont également en cours sur le domaine privé. L’objectif étant bien d’aborder la question de manière globale.

    Mon souhait est bien de déployer 6 à 7 000 bornes publiquement accessibles d’ici à 2025, avec un maillage suffisant et une pertinence en termes de mobilité.

    Une concertation est nécessaire avec les autres niveaux de pouvoir.
    Mais je rappelle que les cibles politiques et les besoins qui en découlent diffèrent fondamentalement d’une région à l’autre.
    La nécessité principale restant de bien assurer un maillage continu en Belgique, mais également avec les pays limitrophes.

    En ce qui concerne l’« accès à la prise », c’est une des questions qui devra être abordée en mettant en parallèle la question des stationnements en milieu urbain. Pour cela, l’interaction avec les villes et communes sera essentielle afin d’éviter tout impact négatif sur les politiques de mobilité urbaine.

    Mais je suis d’accord, la recharge en milieu urbain devra faire l’objet d’une approche probablement plus fine en se reposant, par exemple, sur les plans communaux de mobilité comme fil rouge.

    Quant au soutien à l’électromobilité, la question relève d’un autre débat, situé à mi-chemin entre les constructeurs et des modèles plus accessibles financièrement, les soutiens fédéraux en termes de déductibilité fiscale qui auront un impact sur le nombre de véhicules d’occasion disponibles et les mesures fiscales régionales qui avantagent déjà ce type de véhicules.