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La problématique des algues et des lentilles sur le canal du Centre historique à La Louvière

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 1 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 02/09/2021
    • de DI MATTIA Michel
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Le canal du Centre historique est, par endroits, couvert de lentilles en surface et fait face à une prolifération d'algues en dessous. Ce phénomène a des conséquences néfastes sur l'attrait touristique de ce lieu reconnu au patrimoine mondial de l'UNESCO.

    En effet, des bateaux électriques sans permis empruntent ce canal. Les algues se prennent dans les hélices et les moteurs ont tendance à surchauffer. Rien que cette année, plusieurs moteurs ont subi des avaries et ont dû être réparés à cause de cela. Le canal est également emprunté par des plaisanciers qui voient leur navigation fortement ralentie. Les algues, de même que les lentilles, se retrouvent aussi coincées dans les filtres et pompes présents sur les bateaux de plaisance tels que ceux, notamment, des systèmes de refroidissement ou, plus prosaïquement, des WC.

    Pour remédier à ce problème, le SPW fait appel à un sous-traitant qui intervient avec un bateau faucardeur. Il semble cependant que la fréquence à laquelle passe cette entreprise ne soit pas suffisante et que la situation empire, notamment à cause des conditions climatiques. Comme il s'agit d'un sous-traitant, le travail est également dépendant de l'agenda de la société, ce qui ne permet pas beaucoup de souplesse en fonction de la situation sur place.

    Est-il envisageable d'augmenter la fréquence de passage de ce sous-traitant sur le canal du Centre historique ?

    Combien coûte le recours à cette société ?

    D'autres cours d'eau wallons étant aussi concernés, ne serait-il pas possible pour le SPW d'acquérir un bateau faucardeur, ce qui, certes, a un coût, mais permettrait, sur le long terme, d'économiser les montants payés au sous-traitant ? Cela offrirait aussi plus de souplesse concernant l'agenda et la fréquence des interventions.
  • Réponse du 13/10/2021
    • de HENRY Philippe
    Mes services du SPWMI sont bien conscients de cette problématique des algues et des lentilles sur le canal du Centre historique à La Louvière étant donné que le problème est apparu il y a quelques années.

    Tout est mis œuvre depuis la fin avril 2021 afin de réduire au maximum les désagréments occasionnés par ces algues particulièrement nombreuses cette année. Nous intervenons régulièrement en fonction de l’apparition de ces phénomènes.
    Mon administration mène des recherches, avec certains partenaires, afin de trouver un moyen d’éradication plus efficace que le faucardage.

    Il est prévu notamment un dragage du canal du Centre historique, actuellement profond de l’ordre de 2.10m, pour atteindre sa profondeur initiale de 2,4m. Celle-ci permettra l’enlèvement des algues (et racines) du fond du canal et sera sans doute plus efficace. Cet approfondissement permettra aussi une réduction de la luminosité.

    Par ailleurs, les mesures sanitaires pendant la période COVID-19 pour les années 2020 et 2021 n’ont pas permis d’ouvrir les ascenseurs hydrauliques suffisamment tôt pour permettre les interventions préventives du faucardeur et d’autres bateaux pour le ramassage des lentilles avant juillet en 2020 et avant le mois de mai 2021. Or, les mois précédents à ces ouvertures au tourisme ont présenté des conditions climatiques favorables à la prolifération de ces algues et lentilles. Il a cependant été constaté que la présence des lentilles limite la prolifération des algues.

    Plusieurs possibilités d’intervention existent actuellement. Le SPWMI dispose d’un marché relatif à des interventions avec du matériel flottant qui comprend la mise à disposition d’un faucardeur pour l’enlèvement des algues. Les agents de l’administration peuvent également intervenir en fonction de l’ampleur du développement de ces nuisances.
    La dépense annuelle de ces interventions est excessivement variable.
    L’achat d’un faucardeur par le SPWMI semble peu judicieux, car il nécessite du personnel qualifié et supplémentaire, des opérations et coûts d’entretien du matériel. Cela n’apparait donc pas plus économique.

    À l’avenir, une attention particulière sera apportée afin d’augmenter la fréquence de ces interventions, d’anticiper la problématique et ainsi garantir une navigabilité acceptable sur ce canal tout au long des saisons.