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Le calvaire des services communaux face aux mauvaises herbes

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 4 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 02/09/2021
    • de GALANT Jacqueline
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Notre pays n'a pas du tout été gâté par la météo au cours de ces derniers mois.
    Les pluies incessantes accompagnées de températures frôlant les 20 degrés représentent un vrai calvaire pour les jardiniers et services de plantations communaux.

    Cet été, ils ne savent plus où donner de la tête, débordés par la prolifération des mauvaises herbes et de la végétation. Malgré plusieurs passages aux mêmes endroits, les ouvriers sont confrontés aux mauvaises herbes, toujours plus nombreuses. Les moyens humains déployés sont donc conséquents pour un résultat insignifiant.

    Pendant ce temps, face à cette végétation grandissante, de nombreux citoyens se plaignent de l'état désastreux dans lequel se trouvent certains parcs ou cimetières.

    L'utilisation d'herbicide permettait auparavant de limiter la végétation pour une saison entière. Peu écologique, cette solution est désormais interdite dans notre région.

    Face à cette situation, que préconise Madame la Ministre afin de limiter la végétation là où elle n'est pas souhaitée ? Des dérogations sont-elles possibles quant à l'utilisation d'herbicides dans des zones comme les cimetières ? Quelles sont les alternatives concrètes aux herbicides qu'elle conseille afin de lutter contre les mauvaises herbes ?
  • Réponse du 08/02/2022
    • de TELLIER Céline
    Ce sujet a également été abordé lors d’une séance de la commission du 21 décembre 2021, au cours de laquelle les éléments de réponse suivants ont été apportés :

    La première chose que je peux recommander, c’est de bannir définitivement de notre vocabulaire les termes « mauvaise herbe ». Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise herbe. Il peut y avoir, à certains endroits et dans certaines circonstances, des plantes jugées, à ce moment-là, indésirables. Tout est une question de perception et de culture. Il faut avant tout sensibiliser les citoyens et citoyennes à une plus grande tolérance vis-à-vis de la végétation spontanée.

    Concernant les cimetières, les solutions alternatives à l’emploi généralisé d’herbicides existent et ont démontré leurs preuves dans de nombreuses communes. À vrai dire, plus de 80 communes wallonnes sont déjà impliquées à l’heure actuelle dans le label « Cimetière Nature » mis en place en 2016.

    Les conditions pour obtenir ce label tiennent compte, entre autres, des différentes mesures mises en place par les gestionnaires afin de végétaliser les lieux et de préserver et restaurer la biodiversité. Elles tiennent compte également de la gestion de l’eau et des déchets. Vous pouvez retrouver l’intégralité des informations sur le site biodiversité.wallonie.be

    Comme je l’ai déjà rappelé, les techniques alternatives sont nombreuses et adaptées aux différentes situations rencontrées par les services communaux. Depuis 2014, les conseillers techniques des ASBL Adalia 2.0 et Ecowal, soutenues par la Région wallonne, accompagnent les communes et les gestionnaires d’espaces publics ou d’espaces fréquentés par les publics vulnérables pour leur permettre de mettre en œuvre la technique la plus adaptée à chaque espace à entretenir.

    J’invite vivement les communes qui peinent à gérer leurs cimetières à regarder ce qui se fait dans les communes voisines engagées dans le label « Cimetière Nature » et, si besoin, à prendre contact avec Adalia 2.0 ou Ecowal pour avoir des solutions sur mesure.

    Avec la subvention BiodiverCité, que nous avons lancée, qui comprend à présent le volet « Cimetière Nature », les communes peuvent bénéficier d’un soutien financier pour de nombreuses actions en faveur de la végétalisation de leurs cimetières. Dès l’année prochaine, des fiches pratiques seront communiquées pour inspirer les communes dans leurs aménagements.

    Comme l’honorable membre peut le constater, je souhaite donc que les communes qui éprouvent des difficultés à évoluer vers une gestion durable de leurs cimetières puissent être aidées et accompagnées.