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Les incitants octroyés aux propriétaires d'hébergement touristique mettant leur bien à disposition des victimes des inondations

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 15 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 09/09/2021
    • de MAUEL Christine
    • à COLLIGNON Christophe, Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville
    Un peu plus d'un mois après les inondations qui ont ravagé en particulier de nombreuses communes de la Province de Liège, Monsieur le Ministre a annoncé un programme en 10 points pour face à cette situation exceptionnelle.

    Une des mesures en matière de logement m'a particulièrement questionnée.

    Celle-ci concerne les 13 459 logements trouvables sur la plateforme Airbnb et en outre 2 574 maisons de vacances, dont la Wallonie souhaite inciter les propriétaires de ces bâtiments en les louant à des particuliers. En contrepartie, la Région garantit un revenu locatif fixe mensuel pendant une durée maximale d'une année : 300 euros pour une pièce, 600 euros pour deux pièces, 900 euros pour trois pièces et 1 000 euros pour quatre pièces ou plus.

    Je salue ses initiatives et sa proactivité pour trouver des logements pour les nombreux sinistrés. Toutefois, je m'interroge sur le coût cette mesure.
    Mes questions sont donc les suivantes :

    Monsieur le Ministre a-t-il procédé à une estimation du coût total que pourrait engendrer cette mesure ?

    À l'heure actuelle, peut-il dire si des citoyens sinistrés occupent des logements de ce type ?

    Pour bénéficier de cet incitant, le propriétaire doit soumettre à l'administration une copie du résultat de la simulation du loyer de l'hébergement sur base de la grille indicative des loyers si cela est possible.

    Peut-il préciser si tous les propriétaires concernés ont-ils pu fournir une copie ? Dans la négative, une estimation est-elle faite sur place ?
  • Réponse du 07/10/2021
    • de COLLIGNON Christophe
    Il est inutile de rappeler l’ampleur de la catastrophe causée par les inondations du mois de juillet. Le nombre de ménages à reloger est important et, si des familles ont pu continuer à vivre à l’étage de leur habitation à la faveur de l’été, l’arrivée de l’automne et d’un temps plus froid en conduira certaines à rechercher un hébergement temporaire, le temps que leur habitation soit rénovée.

    Par nature, les hébergements à vocation touristique sont des habitations dont l’occupation n’est, le plus souvent, pas continue. Parmi d’autres, ils sont donc une réponse possible à la question du relogement des personnes sinistrées.

    Pour pouvoir mobiliser ce segment du parc, il était nécessaire de mettre en œuvre un dispositif attractif pour les propriétaires de ces hébergements, pour tenter de les orienter prioritairement vers le relogement temporaire des sinistrés. C’est ce qui a été fait avec l’incitant évoqué par l’Honorable Membre, dans une logique gagnant-gagnant.

    Un budget de 1 million d’euros a été réservé à cet effet.

    À ce jour, mon administration a reçu une dizaine de demandes d’aide. Cela ne préjuge cependant pas du nombre global de ménages qui sont temporairement relogés dans des hébergements touristiques, dans la mesure où certains propriétaires ont pu assurer ce relogement sans pour autant solliciter l’aide.

    Par ailleurs, mon administration est fréquemment interrogée au sujet de cette aide, ce qui laisse supposer que d’autres demandes seront prochainement introduites. La Ministre du Tourisme et moi avons envoyé un courrier de sensibilisation à l’ensemble des propriétaires d’un logement reconnu par le Commissariat général au tourisme. Il faut le temps que cette aide soit connue et que les propriétaires aient eu l’occasion d’examiner les conditions de son octroi, ainsi que le montant de l’incitant.

    Je puis enfin indiquer que, sur la dizaine de demandes d’aides reçues par mon administration, toutes comportaient une simulation de loyer effectuée au moyen de la grille indicative.