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Les stations-service de bioCNG

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 35 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 17/09/2021
    • de ANTOINE André
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    L'Union européenne s'est fixé pour objectif de réduire de 60 % les émissions de gaz à effet de serre dues aux transports d'ici 2050. Une des solutions évoquées pour atteindre cet objectif consiste à utiliser davantage de carburants non fossiles, notamment le bioCNG. Aussi appelé biométhane, le bioCNG, constitue une variante plus durable et renouvelable que le simple CNG normal. Ceci, grâce à la fermentation d'éléments organiques tels que les déchets végétaux et le fumier. Bref, une mobilité quasi neutre en CO2.

    Début 2021, quelque 3 000 véhicules roulent au CNG en Wallonie. D'ici 2030, la Région a pour objectif de faire grimper ce chiffre à 300 000. Un objectif ambitieux, d'autant plus que le CNG a du mal à séduire les privés.

    Quelle est la stratégie adoptée par le Gouvernement wallon afin d'atteindre cet objectif ?

    Qu'en est-il pour le bioCNG ?

    De combien de bornes bioCNG la Région wallonne dispose-t-elle et dans quelles sous-régions ?

    Comment allez-vous développer, et avec quels moyens, le réseau de ces bornes ?

    Qu'en est-il des mécanismes de subventionnement pour le bioCNG ?

    Nous sommes aujourd'hui dans une période de transition énergétique qui s'annonce pleine de défis. Si l'un des objectifs poursuivis est la décarbonation du secteur du transport, le développement du bioCNG apparaît comme des solutions incontournables.
  • Réponse du 09/11/2021
    • de HENRY Philippe
    Le déploiement du CNG en tant que carburant n’aurait de sens que si le gaz naturel délivré est renouvelable. VALBIOM et Gaz.be ont démontré qu’il existait un grand potentiel à exploiter en Wallonie.

    La contribution wallonne au Plan national Energie-Climat avait fixé des balises assez ambitieuses, en ce compris en termes d’incorporation de biogaz dans le mix délivré.

    En effet, plus qu’une diversification des sources d’énergie dans le transport, il s’agit bien de valoriser une énergie produite localement.

    Un mécanisme de soutien doit pouvoir être mis en œuvre pour cette technologie qu’est le biométhane, et ce, au-delà de la seule mobilité.

    Nous avons entamé des contacts avec les acteurs du secteur pour définir comment œuvrer au mieux et de répondre aux besoins identifiés.

    La seule difficulté actuelle, c’est de concilier une approche cohérente avec les compétences institutionnelles. Je pense plus particulièrement à l’incorporation de bioCNG dans le mix énergétique transport. Au même titre que l’incorporation des biocarburants.

    Ce point sera essentiel pour garantir l’incorporation souhaitée dans le Plan Energie-Climat.

    Au-delà, je souhaite réellement permettre un déploiement suffisant d’infrastructures là où il existe une demande, je pense essentiellement à certaines flottes captives, aux nœuds routiers, dans les nœuds urbains.

    Un budget est ainsi prévu pour mener des actions dans le cadre du plan de relance. Ce budget devrait permettre de renforcer le maillage en stations.

    Derrière, il y aura aussi toute la question de la durabilité de la ressource. Cette étape est nécessaire pour garantir le caractère vertueux du carburant.

    En ce qui concerne la question des véhicules, celle-ci devra pouvoir être abordée dans un cadre plus large. Fiscalité, soutien aux entreprises, projets plus intégrés, nouveau cadre ETS en préparation.

    Mais je souhaite donner un signal assez clair pour garantir au CNG une place dans la transition énergétique et climatique.