Le déploiement de radars sonores en Wallonie

• Session : 2021-2022
• Année : 2021
• N° : 43 (2021-2022) 1

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• Question écrite du 17/09/2021

  • de DESQUESNES François
  • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
  La pollution sonore est l'une des pollutions environnementales les moins visibles, et pourtant elle est loin d'être négligeable. En effet, pour l'Agence européenne de l'environnement (AEE), 113 millions d'Européens sont victimes, de jour comme de nuit, d'une exposition à long terme à des niveaux sonores de plus de 55 dB dus notamment à la circulation routière. Pour la Belgique, ce phénomène concerne approximativement 2 millions de personnes.
  
  Cette pollution sonore peut avoir un impact considérable sur la santé. La même Agence évoque ainsi le chiffre de 10 000 décès par an. Pour reprendre les propos de Marie Poupé, spécialiste du bruit à Bruxelles-Environnement, cela s'explique parce que le bruit constitue un signal de danger que notre cerveau analyse en permanence. En fonction du bruit, le cerveau va alors générer des hormones dont certaines peuvent provoquer des maladies cardiovasculaires, du diabète, des insomnies, du stress, de l'irritabilité, et cetera.
  
  Dans ce contexte, la presse a évoqué récemment le développement d'une nouvelle technologie. À l'instar des radars qui scrutent la vitesse, il s'agit de radars sonores qui capteraient le bruit émis par un véhicule afin de vérifier s'il respecte les normes en vigueur en matière de bruit. La presse faisait état de plusieurs tests menés actuellement en Wallonie, notamment dans la région de Charleroi.
  
  Madame la Ministre est-elle à l'initiative de ces tests en Wallonie ?
  Le cas échéant, peut-elle nous en exposer le processus ainsi que son calendrier ?
  
  Dans la presse, le Cabinet de sa collègue, la Ministre Valérie De Bue, indiquait dans ce même contexte qu'ils travaillent actuellement « sur la possibilité de dresser des sanctions administratives pour infractions environnementales ».
  
  Est-ce que ces démarches se coordonnent avec ses propres actions en matière de bruit et d'infractions environnementales ?
  
  Est-ce qu'une modification législative ou réglementaire sera nécessaire ?

• Réponse du 14/10/2021

  • de TELLIER Céline
  La pollution sonore mérite en effet notre plus grande attention. Elle fait d’ailleurs l’objet d’une thématique du Plan ENVIeS assortie d’une série d’actions concrètes en cours de développement. L’état d’avancement de ses actions a été développé à l’occasion d’une question similaire en commission de l’environnement du 21 septembre dernier.
  
  Concernant les radars sonores en particulier, l’honorable membre fait probablement allusion au prototype développé par Bruitparif en France. À notre connaissance, le radar en question est toujours en cours de développement et en phase pilote. De concert avec le cabinet de la Ministre Valérie De Bue, nous suivons l’évolution des développements de ces nouvelles technologies afin d’envisager leur utilisation en vue de réduire les nuisances sonores, et le cas échéant, avec un cadre législatif adapté. Je l’invite également à interroger ma collègue, la Ministre Valérie De Bue, sur les enseignements à tirer de l’expérience pilote de sensibilisation en cours à destination des motards qu’elle a lancée cet été dans la vallée de la Lienne.