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L'inefficacité des murs antibruit pour les riverains de la E42 à Jemappes

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 55 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 17/09/2021
    • de GALANT Jacqueline
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    J'ai eu l'occasion d'interpeller Monsieur le Ministre sur les difficultés rencontrées par les riverains de l'autoroute E19 à hauteur de Nimy, Obourg et Saint-Denis. Suite à cette question, des citoyens de Jemappes, non loin de là, m'ont également fait part des nuisances qu'ils subissent au quotidien.
     
    Des riverains du chemin des Grands Prés se plaignent des nuisances de l'autoroute depuis de nombreuses années. L'endroit est situé sur la E42, direction Paris, au raccordement de la bretelle d'entrée venant de Jemappes et de la E42.
     
    D'après eux, la disposition des panneaux antibruit s'arrête trop tôt afin d'être efficace pour cette rue. De plus, suite à plusieurs accidents, ces mêmes panneaux ont rétréci. Abîmés, ils n'ont jamais pu être remplacés.
     
    Les riverains souhaiteraient donc que ces panneaux soient remplacés et prolongés vers le R5.
     
    Monsieur le Ministre a-t-il été informé de la problématique ?
     
    Des mesures des nuisances vont-elles être menées ?
     
    Envisage-t-il de remplacer les panneaux défectueux et de les prolonger vers le R5 ?
  • Réponse du 09/11/2021
    • de HENRY Philippe
    En application de la Directive 2002/49/CE, une cartographie stratégique du bruit des axes routiers de plus de 3 millions de véhicules par an est réalisée tous les 5 ans, la dernière mise à jour ayant été validée par le Gouvernement wallon en 2019.

    Sur base des résultats issus de cette cartographie, une analyse est opérée par les services de la Direction des Études environnementales et paysagères. Celle-ci consiste en une analyse des niveaux maximums sur l’ensemble de la journée (Lden) et sur la période de nuit (Lnight). En complément, une analyse de la population exposée et de son niveau d’exposition est réalisée.

    En définitive, des sites d’actions sont constitués et classés en 3 classes de priorité (Priorité 1, Priorité 2 et Priorité 3) en fonction de la population exposée et du niveau d’exposition globale de l’ensemble de la zone.

    En parallèle, un monitoring des écrans antibruit présents sur le réseau routier et autoroutier wallon est assuré par les services de la Direction des Études environnementales et paysagères. Celui-ci permet d’attribuer un indice de santé à chaque d’eux et d’identifier ceux qui nécessitent une modification de leurs configurations (hauteur et/ou longueur).

    Sur base de toutes ces informations et des budgets disponibles, un choix de 24 projets a été opéré en s’appuyant sur la logique suivante :
    - intervenir en priorité sur tous les dispositifs antibruit existants présentant des problèmes de stabilité et de sécurité (risque de chute, danger pour les usagers) ;
    - séparer les besoins en réhabilitation des besoins en upgrade lorsqu’une intervention est réalisée sur un dispositif. Autrement dit, lorsqu’une intervention est jugée indispensable pour une question de stabilité, la réalisation de l’upgrade ne se fera que si le site est prioritaire au sens de la cartographie du bruit ;
    - investir dans de nouveaux dispositifs et les upgrades selon leur classement dans la cartographie du bruit. L’objectif est de maximiser l’impact sanitaire sur l’ensemble de la population wallonne.

    Parmi ces projets, la rénovation complète des écrans antibruit situés entre les bornes 61 et 65 de la E42 dans le sens croissant (en direction de Paris) a été retenue.

    Les panneaux défectueux seront donc remplacés, mais aucune prolongation des dispositifs existants n’est prévue.