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Le manque important de piscines dans la région de Mons-Borinage

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 16 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 21/09/2021
    • de GALANT Jacqueline
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    En mai 2018, le Gouvernement wallon sélectionnait 33 dossiers dans le cadre du Plan piscines pour un montant global de 110 000 000 d'euros d'aides régionales (55 000 000 d'euros de subsides + 55 000 000 d'euros de prêts à taux 0 %).

    Dans la région de Mons-Borinage, les piscines de Cuesmes et Saint-Ghislain ont pu bénéficier de ces subsides et sont actuellement fermées pour rénovation. Parallèlement, la piscine de Boussu a fermé définitivement (comme celle de Flénu il y a une dizaine d'années). Celle de Colfontaine est en travaux tandis que celle de Quaregnon devrait fermer bientôt pour des travaux également.

    Il reste donc aux plus de 250 000 habitants de Mons-Borinage, la piscine gérée en PPP "Lago" à Mons (8 couloirs) qui est également impactée par les mesures liées à la pandémie.

    Avec la fermeture (définitive ou temporaire) de plus de 20 couloirs et de plusieurs bassins d'apprentissage, la région de Mons-Borinage manque cruellement d'infrastructures de natation.

    Que fait le Gouvernement wallon pour résoudre ce problème ?

    Monsieur le Ministre a déclaré au mois de juin que son administration allait lui transmettre un rapport évaluant notamment les besoins en nouvelles piscines sportives.

    A-t-il déjà déterminé les contours d'un second plan et ce dernier est-il en préparation par son administration ?
  • Réponse du 25/10/2021
    • de CRUCKE Jean-Luc
    Je renvoie l’honorable membre à mes réponses apportées, très régulièrement, devant cette commission sur l’état des piscines en Wallonie.

    Comme j’ai déjà pu l’évoquer, je suis bien conscient que de nombreuses piscines sont ou vont fermer pour plusieurs mois voire plusieurs années afin de réaliser les travaux envisagés dans le cadre du Plan piscines.

    Il faut savoir que sans le Plan piscines, certaines piscines n’auraient peut-être jamais rouvert leurs portes faute de moyens budgétaires dans le chef des gestionnaires de ces équipements.

    Mon Administration m’informe que le chantier de la piscine de Colfontaine est en cours de finalisation. Son ouverture est prévue pour la fin de cette année voire 2022 ; ce qui est une très bonne nouvelle.

    Quant à la piscine de Quaregnon, d’après mon Administration, cette piscine serait toujours en activité. Des travaux de remplacement d’une chaudière seraient prévus. Leurs réalisations seraient programmées probablement pendant les congés de fin d’année.

    J’ai déjà pu préciser que je souhaite dégager des pistes pour palier au mieux cette situation en fonction, bien entendu, des budgets dont je dispose.
    Par ailleurs, si nous attendions les conclusions de mon administration afin de réfléchir à l’opportunité d’un financement alternatif bis pour les piscines, force est de constater aujourd’hui que nous ne pouvons pas tout faire.

    Ma priorité sera ainsi bien entendu de procéder à la rénovation des infrastructures sinistrées par les inondations et de dégager les budgets nécessaires à cette tâche.

    Je précise cependant qu’une enveloppe de 79 millions d’euros est consacrée dans le Plan de relance à la rénovation énergétique des infrastructures sportives. Les piscines, au même titre que les autres infrastructures, sont bien entendu concernées par le futur appel à projets. Les lignes directrices de cet appel à projets seront présentées au Gouvernement fin de ce mois de septembre et son lancement est prévu début octobre.

    Enfin, comme déjà évoqué à de nombreuses reprises, je suis convaincu qu’à l’avenir, une programmation efficace des infrastructures sportives structurantes, je pense aux piscines notamment, passera par la supracommunalité.

    Comme l’honorable membre le sait, le décret que j’ai porté devant ce Parlement, le 3 décembre dernier, crée un incitant au montage de tels dossiers, grâce à un taux de subvention majoré de 10 % pour les projets d’infrastructures initiés par plusieurs locaux et pour lesquels les coûts d’investissement et/ou les charges d’exploitation seraient partagés.

    Au-delà de cette disposition, bien conscient que de tels projets nécessitent des réflexions importantes en matière de montages juridique et administratif, un appel à projets visant à permettre aux pouvoirs locaux de travailler sur l’opérationnalisation de la gestion supracommunale et sportive à l’échelle d’un bassin de vie sera lancé courant de ce dernier trimestre 2021.

    Il permettra aux porteurs de projets de bénéficier d’un soutien financier de mon département dans la prise en charge des études et réflexions nécessaires.

    Aussi, l’absence de concertation entre communes pour ce qui concerne les travaux à programmer au sein des piscines wallonnes démontre une nouvelle fois toute l’utilité de démarches permettant de faciliter des réflexions et réalisations supracommunales pour ces outils.

    Je confirme enfin également que je reviendrai incessamment devant le Gouvernement avec une proposition relative aux bassins d’apprentissage.