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La recherche sur l'endométriose

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 31 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 22/09/2021
    • de DURENNE Véronique
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    L'endométriose est une maladie gynécologique chronique qui touche 1 à 2 femmes sur 10 ! Une maladie complexe, avec des symptômes variés, souvent invalidants, et difficile à diagnostiquer. Il faut parfois du temps avant d'arriver à mettre un nom sur ces douleurs auxquelles une femme fait face.
     
    Certains pays commencent pourtant, 160 ans après la découverte de la maladie, à proposer des actions visant à améliorer la sensibilisation à la maladie ou encore la recherche.
     
    En France, par exemple, le Ministre de la Santé, Olivier Véran, a commencé l'élaboration d'une stratégie nationale complète sur l'endométriose : une meilleure détection de la maladie, un parcours et une prise en charge des soins plus complète, un budget pour la recherche et la communication.
     
    Récemment, j'ai interrogé la Ministre wallonne de la Santé sur ce qui était mis en place au niveau régional en matière de prévention, de sensibilisation et de prise en charge des patientes atteintes par cette maladie.
     
    Je me permets donc de me tourner vers Monsieur le Ministre afin de savoir ce qu'il en est en ce qui concerne la recherche.
     
    La Région wallonne soutient-elle la recherche contre l'endométriose ?
    Dans l'affirmative, quels sont les montants investis annuellement par la Wallonie au cours de ces dernières années ?
     
    Ces recherches ont-elles donné de nouveaux résultats ?
     
    Compte-t-il augmenter les moyens mis à la disposition de la recherche contre l'endométriose ?
  • Réponse du 12/10/2021
    • de BORSUS Willy
    Tout d’abord, je me permets de remercier l’honorable membre pour son intérêt soutenu pour la recherche dans le secteur de la santé. C’est en effet un secteur majeur où les projets peuvent avoir un réel impact pour les citoyens en Wallonie et ailleurs. La Wallonie se positionne comme leader dans ce secteur avec une activité très prolifique et nous pouvons en être fiers.

    Comme je le lui mentionnais précédemment, la R&D sur des maladies spécifiques dépasse le périmètre d’une région et doit s’envisager à l’échelle mondiale, tant en termes de R&D réalisée par des universités, des centres de recherche et des entreprises du monde entier qu’en termes de patients qui peuvent le cas échéant en bénéficier. Nous avons donc la volonté de soutenir nos acteurs là où ils peuvent se différencier et apporter une réelle plus-value, plutôt que de vouloir viser de manière exhaustive l’ensemble des maladies. Et comme je le mentionnais plus haut, la Wallonie a un écosystème industriel riche en biotechnologie avec de nombreuses entreprises et en particulier de nombreuses PME qui développent des traitements innovants pour diverses pathologies. Nous les soutenons donc dans leurs efforts de R&D et ce ne sont pas moins de 1384 aides qui ont été accordées à nos entreprises dans ce secteur depuis 2012, dont plus de 94 % à des PME, sans compter les aides accordées aux centres de recherche et aux Universités.

    Pour répondre plus spécifiquement au questionnement sur l’endométriose, la Wallonie est également active dans la R&D sur cette pathologie, même si de manière plus limitée que pour d’autres. Nous sommes néanmoins disposés à soutenir tout acteur qui déposerait un projet de recherche de qualité sur cette thématique importante.

    Concernant les projets déjà financés, ceux-ci ont été menés tant par des laboratoires universitaires que par des entreprises. Les recherches abordent des thèmes tels que l’identification de biomarqueurs, la mise au point d’un test de diagnostic ou la mise au point d’un traitement, pour un montant total de près de 2 Mio€.

    Nous suivons avec beaucoup d’intérêt les résultats de ces projets et en particulier l’identification d’un candidat-médicament dans le cadre d’un des projets en cours. La confidentialité de ces résultats ne me permet néanmoins pas d’en dire plus à ce stade. Nous espérons que cette technologie pourra effectivement apporter une réelle amélioration pour les patientes souffrant de cette pathologie.