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Le plan industriel dans le cadre de la reprise de VOO et de ses entités associées

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 25 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 22/09/2021
    • de LENZINI Mauro
    • à COLLIGNON Christophe, Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville
    Alors que les négociations pour le rachat de VOO avec de potentiels repreneurs sont bien engagées, le personnel de VOO et de ses entités associées fait part de craintes.

    Pour rappel, lors du lancement de la procédure de mise en vente, il avait été évoqué la négociation d'une garantie d'emploi de trois ou cinq ans pour environ 1 000 travailleurs de Liège, Charleroi et Bruxelles.

    Depuis peu, il semblerait que la direction ne soit plus aussi précise envers les travailleurs quant à cet engagement. Lors du dernier conseil d'entreprise exceptionnel, la direction aurait confirmé que tout était mis en œuvre pour maintenir, voire développer les activités et l'emploi dans le cadre d'un plan industriel solide, mais elle refuserait maintenant de s'engager formellement envers chaque travailleur.

    Face à cela, les syndicats réclament une garantie d'emploi coulée dans une convention collective de travail, contraignante pour le repreneur. Cela constituerait une décision rassurante pour le personnel, mais aussi une reconnaissance de leur travail accompli malgré l'incertitude pesant sur leur emploi depuis maintenant plusieurs mois.

    Monsieur le Ministre connait-il le plan industriel envisagé ?

    Quels sont les résultats des rencontres avec les acteurs et les perspectives ?

    La garantie d'emploi, qui est une pratique courante dans le cadre de la revente d'entreprises, est-elle envisageable dans le cadre de ce dossier ?
    Si non, quelles sont les autres pistes à privilégier ?
  • Réponse du 23/09/2021
    • de COLLIGNON Christophe
    Une fois encore, je tiens à redire toute l’attention que je porte à ce dossier, à la fois dans le cadre de l’exercice de mes compétences et sous un angle plus prospectif.
     
    Le principe est clair : la responsabilité du choix relève des actionnaires. Il m’incombera ensuite de me prononcer — a posteriori — quant au respect de la loi et à la conformité à l’intérêt général. Ma position apparaîtra donc à l’occasion de l’exercice de la tutelle.
     
    À ce stade, les discussions sont toujours en cours et à un moment clef du processus de vente. Les négociations avec les candidats acquéreurs sont dès lors strictement confidentielles, pour moi comme pour l'honorable membre.
     
    Cela étant, je puis d’ores et déjà dire que, lorsque le conseil d’administration de Nethys se prononcera sur l’offre qu’il retient, il le fera sur la base de plusieurs critères. Ainsi, outre le prix, de nombreux critères sont liés à l’emploi, puisque le but de la vente est évidemment, aussi et surtout, de donner à VOO le partenaire le plus robuste possible pour assurer son avenir et son développement. C’est crucial, car cet avenir ne peut être réellement garanti que si, notamment, un plan d’investissement substantiel est lancé à court terme. C’est là que réside, pour moi, l’enjeu de la présente vente. C’est là que se trouve la réelle garantie pour l’emploi, car, à défaut, la concurrence gagnera des parts de marché, ce qui est potentiellement dangereux pour l’avenir de VOO.
     
    Au-delà, je l’ai dit à maintes reprises : la vente de VOO va permettre de dégager des moyens importants au profit de l’entité Enodia-Nethys, qui les affectera à des politiques publiques porteuses d’avenir pour Liège, son bassin et la Wallonie dans son ensemble, en termes d’investissement, de développement économique et donc d’emploi. Nous soutenons donc plus que jamais une démarche partenariale articulée autour de trois principes clefs : la création et le développement de l’emploi ; le maintien en Wallonie d’un centre de décision économique à capitaux publics forts ; et l’investissement dans des priorités d’intérêt public.