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La densité d'élevage dans les nouveaux poulaillers industriels en Wallonie

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 35 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 28/09/2021
    • de KELLETER Anne
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Dans le cadre d'une question écrite du 27 mai 2021, j'interrogeais Monsieur le Ministre sur le nombre de poulaillers industriels en Wallonie. Sa réponse comprend des chiffres très intéressants qui appellent d'autres questions en la matière, notamment concernant la densité d'élevage et le nombre d'animaux par exploitation.

    Comme déjà mentionné, la Wallonie se positionnerait de plus en plus vers les productions alternatives. Le Gouvernement indique, quant à lui, vouloir soutenir l'élevage extensif, l'autonomie fourragère et la réduction de la dépendance aux importations de soja dont les élevages intensifs de volailles sont de gros consommateurs.

    Comme l'indique Monsieur le Ministre, depuis 2019, 68 dossiers de demande de permis uniques ont été introduits en lien avec des exploitations avicoles, notamment pour l'installation de grands poulaillers ou l'extension d'installations existantes.

    Parmi ces 68 dossiers, quelles tendances voit-il au niveau du nombre d'animaux par élevage ?

    Peut-il donner de plus amples informations concernant les densités d'élevage pratiquées ?

    Sur les 20 dossiers qui ont fait l'objet d'un recours, peut-il m'indiquer le nombre d'animaux par élevage ainsi que les densités d'élevage exactes pour chaque permis octroyé ou refusé ?

    En complément, pourrait-il m'indiquer combien des élevages pour lesquels le permis a été octroyé travaillent en agriculture bio ou en qualité différenciée ?
  • Réponse du 21/10/2021
    • de BORSUS Willy
    Le Plan de développement du secteur avicole et cunicole a été établi par les Services opérationnels du collège des producteurs (SOCOPRO) et validé en juillet 2018 par le Ministre wallon de l’Agriculture de l’époque. Après consultation des acteurs économiques du secteur avicole en 2018, le plan de développement a identifié le besoin par an à 40 nouveaux poulaillers supplémentaires, dont 90 % en productions alternatives (Bio, cahiers des charges de qualité, poules pondeuses plein air …).

    Le plan de développement précise également dans son action 5 « Assurer une recherche et une veille sur des facteurs techniques clefs » qu’en volailles standards, des efforts en termes d’autonomie protéique doivent être de plus en plus recherchés.

    Dans le cadre du suivi des indicateurs de ce plan de développement, SOCOPRO sollicite depuis 2019 la Direction des permis et autorisations (DPA) du SPW pour obtenir les données relatives aux demandes et octrois de permis en poulaillers.

    Ainsi, depuis 2018, après analyse des données reçues de la DPA, 100 projets ont fait l’objet d’une demande de permis unique (65 Namur/Luxembourg ; 19 Liège ; 16 Mons/Charleroi), pour un total de +- 150 poulaillers. La ventilation selon les modèles de production est la suivante :
    - poulets bio : 40 % des demandes de poulaillers (65 poulaillers) ;
    - poulets standards : 30 % des demandes (48 poulaillers) ;
    - poulets sous cahiers des charges de qualité : 18 % des demandes (30 poulaillers) ;
    - poules pondeuses bio : 4 % des demandes (7 poulaillers).

    Par année, la ventilation des demandes de permis uniques est la suivante :
    - 2018 : 28 projets ; 6 refus ;
    - 2019 : 37 projets ; 6 refus.

    Pour 2020, les éléments chiffrés sont les suivants : 35 projets ; 9 refus, dont 3 en recours Namur/Lux (demande au total de 51 poulaillers, dont 37 % en poulets bio, 31 % en poulets standards, 16 % en poulets sous cahiers des charges de qualité, 2% en poules pondeuses bio, 8 % en volailles de faibles capacités).

    En 2020, 69 % des demandes de permis uniques en termes de nombre de poulaillers ont donc été associées à des productions alternatives.

    À peu de choses près, les chiffres issus de l’analyse réalisée par la SOCOPRO correspondent aux chiffres repris de 68 dossiers introduits en 2019 et 2020 (72 identifiés par l’analyse de SOCOPRO).

    Il est difficile de répondre précisément à la question de l’honorable membre concernant les tendances au niveau du nombre d'animaux par élevage. On peut dire cependant qu’un poulailler de poulets biologiques ne peut pas dépasser 4 800 poulets, un poulailler de poulets standards, aujourd’hui pour les nouvelles demandes, comprend jusqu’à 40 000 poulets, un poulailler de poulets sous cahier des charges de qualité, jusqu’à 6 500 poulets et un poulailler de poules pondeuses biologiques, entre 3 000 et 12 000 poules.

    Seules les capacités sont disponibles, les densités ne sont pas précisées dans les demandes de permis, mais sont conformes aux normes imposées fixées par les législations et relatives aux différentes filières.