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L'assurance des risques climatiques pour les agriculteurs

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 47 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 01/10/2021
    • de KELLETER Anne
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Les effroyables inondations de juillet dernier ont déversé dans les terres agricoles une série de déchets incroyables tels que des voitures, des pierres, des arbres, de la boue, du plastique, et cetera. Par conséquent, des agriculteurs se retrouvent aujourd'hui avec des récoltes abîmées, voire polluées, des prairies ou des champs inondés.

    Une chose est certaine, les intempéries de cet été n'auront pas épargné nos agriculteurs, particulièrement en Wallonie. Les récentes inondations auront été destructrices pour certaines cultures comme celles de la pomme de terre, des céréales ou encore des betteraves, ce qui pourrait par conséquent engendrer des hausses de prix dans les semaines et mois à venir.

    C'est pourquoi j'aimerais poser la question suivante à Monsieur le Ministre, que son collègue du Gouvernement fédéral, interpellé récemment sur le sujet, a renvoyée vers la Région.

    La Région flamande reconnaît déjà une couverture auprès de cinq organismes d'assurance afin de protéger les agriculteurs des changements climatiques et de la météo. Quel est son avis sur le sujet et quelles sont ses propositions en ce sens ?

  • Réponse du 18/10/2021
    • de BORSUS Willy
    Comme je l’ai déjà précisé, sur mon initiative et conformément à la Déclaration de politique régionale, j’avais chargé mon administration d’étudier la faisabilité de la mise en place, en Région wallonne, d’un système assurantiel couvrant les risques climatiques pour les agriculteurs.

    Mon administration termine une série de rencontres avec les différentes parties prenantes. Ainsi, des réunions bilatérales ont été organisées avec les différents syndicats agricoles wallons, des agriculteurs assurés au niveau de la Flandre et des sociétés d’assurances.

    Bien entendu, vu leur avancée dans cette matière et dans un souci d’assurer si possible une certaine cohérence au niveau national, le système mis en place par la Région flamande a été également analysé. Mon administration a pris contact avec leurs homologues flamands pour débattre de plusieurs interrogations et, par là, de pouvoir tirer les enseignements de ce système et de l’adapter aux réalités de l’agriculture wallonne. Une rencontre doit avoir lieu prochainement.

    Néanmoins, en ce qui concerne le risque d’inondation, j’attire déjà l’attention de l’honorable membre sur le fait que la Région flamande ne reprend pas ce risque dans la liste des « conditions météorologiques défavorables » (c.-à-d. : gel, tempêtes, grêle, glace, pluies abondantes ou persistantes ou sécheresse grave). De façon générale, l’assureur, pour être agréé, doit couvrir au moins les conditions météorologiques défavorables. Ainsi, le risque d’inondation n’est pas nécessairement assuré par « l’assurance climatique ».

    D’autre part, comme je l’ai déjà mentionné à plusieurs reprises, il ne faudrait pas qu’un tel système mette les agriculteurs en difficulté avec des primes qui seraient de plus en plus élevées chaque année, avec pour conséquence que les agriculteurs se détournent de ce système et ne soient plus indemnisés ni par le Fonds des calamités agricoles ni par les assurances. Il faut donc être prudent.