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Le développement du ticket de transport unique

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 91 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 01/10/2021
    • de ANTOINE André
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Depuis le 1er février, de nouveaux titres de transport combinant STIB, TEC, De Lijn et SNCB sont disponibles à Bruxelles sous le nom de Brupass (XL).

    Selon les différents Gouvernements régionaux et fédéral et les sociétés de transport en commun, ce sont ainsi 1,3 million de déplacements en voiture qui pourraient désormais s'effectuer via les transports publics. Les navetteurs pourront emprunter indifféremment les véhicules des quatre opérateurs au moyen d'un seul type de ticket de transport à tarif unique.

    Aujourd'hui, l'avantage est réel puisqu'il n'y a plus qu'un tarif unique avec un ticket à trois euros, un pass de 10 trajets pour 20 euros, un abonnement pour 74 euros le mois et 775 euros pour un an.

    Reconnaissons néanmoins que le ticket comporte des inconvénients, et non des moindres, puisqu'il « ignore » très largement des navetteurs pourtant, au premier titre, concernés par le transport vers Bruxelles, c'est-à-dire, les Brabançons wallons. Seul le site de la gare de Braine-l'Alleud est concerné !

    Je reviens vers Monsieur le Ministre suite à nos échanges où il déclarait que « l'ensemble des Ministres de la Mobilité a chargé le Comité fédéral de pilotage du RER d'analyser les possibilités d'étendre l'actuelle zone de 11,5 kilomètres autour de la Grand-Place de Bruxelles, et d'étudier les impacts techniques, commerciaux et financiers de cette nouvelle zone plus large à définir exactement. »

    Alors qu'a eu lieu récemment la semaine de mobilité, où en sont ces analyses ? Un nouveau plan « XXL » a-t-il déjà été analysé ? Quelles seront les nouvelles zones concernées ?

    Quels seront les impacts techniques et financiers ?

    Un calendrier a-t-il été fixé ?
  • Réponse du 04/11/2021
    • de HENRY Philippe
    Comme l’honorable membre le sait, le développement du ticket Brupass XL a été un travail de longue haleine, qui a mis près de 20 ans à aboutir.

    La difficulté principale a été la clé de répartition des recettes entre opérateurs. De plus, l’enjeu communautaire, jamais loin en Belgique, a probablement joué un rôle dans la définition de la zone de validité du Brupass XL, en 1999.

    Il m’a interrogé à plusieurs reprises sur ce sujet de l’intégration tarifaire, et la dernière fois était le 7 juin dernier.

    Il sait donc que, pour moi comme pour mes collègues Ministres de la Mobilité, l’objectif à atteindre reste la création d’une zone plus ambitieuse d’intégration tarifaire, dans un rayon d’une trentaine de kilomètres dans et autour de Bruxelles.

    Lors de la commission du 7 juin, nous venions de charger le Comité fédéral de Pilotage du RER d'analyser les possibilités d'étendre l'actuelle zone de 11,5 kilomètres autour de la Grand-Place de Bruxelles, et d'étudier les impacts techniques, commerciaux et financiers de cette nouvelle zone plus large, à définir exactement.

    Ce travail est donc en cours. Il imagine bien que tout ceci prend du temps, et que cela n’a pas encore pu aboutir.

    La première étape est la relance de l’étude dite « Article 13 » de la convention de coopération RER signée entre les entités fédérale et fédérées.

    Le cahier des charges de cette étude est finalisé et sera diffusé dans les prochains jours.

    Une première partie des résultats est attendue pour juin 2022.

    Le titre de transport BruPass XL vient de démarrer, dans un contexte de fréquentation en baisse, dû à la crise sanitaire. Il aura fallu 20 ans pour le concrétiser, malgré – si j’ose cette expression - nos présences respectives en tant que Ministres de la Mobilité pendant cette période.

    Il est évident qu’il faut avancer cette fois bien plus vite, mais ne confondons pas non plus vitesse et précipitation, dans un contexte tendu au niveau des recettes des opérateurs.