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L'avenir des soins psychiatriques à domicile (SPAD) en maisons de repos et de soins (MRS)

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 52 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 01/10/2021
    • de HERMANT Antoine
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Cela fait un peu plus d'un an que les équipes des soins psychiatriques à domicile (SPAD) - Service Coordonné d'Ecoute, Soutien et Accompagnement en Maisons de repos (SCESAM), donc les cellules d'aide psychologique en MR-MRS créée dans le cadre de la crise sanitaire, sont en fonction. Ces équipes accompagnent entre à peu près 20 à 50 maisons de repos, maisons de repos et de soins et résidences service rattachés à ces institutions.

    Le retour du terrain indique très clairement que la demande s'éloigne petit à petit du Covid pour se diriger vers des problématiques liées aux troubles cognitifs, à l'isolement, aux relations avec la famille et/ou le personnel soignant, et cetera. Néanmoins, cette demande reste importante. La santé mentale a toujours été considérée comme le parent pauvre de la santé et la santé mentale des aînés l'est encore plus. Ces équipes doivent donc pouvoir continuer leurs missions en allant au-delà de la crise sanitaire. Pourtant, d'ici la fin de l'année, leur mission est supposée prendre fin.

    Qu'a prévu Madame la Ministre pour les SPAD SCESAM au-delà de décembre ?
  • Réponse du 26/10/2021
    • de MORREALE Christie
    Cela fait maintenant 16 mois que dans le cadre de la gestion de la crise Covid-19, le Gouvernement wallon a décidé d’étendre les compétences des SPAD au bénéfice des maisons de repos et des maisons de repos et de soins, de leurs résidents et de leurs professionnels, tous éprouvés durement sur le plan psychologique.

    Les SPAD, qui sont répartis en 16 équipes sur l’ensemble du territoire de la Wallonie, ont donc été renforcés de 48 ETP depuis le 1er juin 2020, soit un budget de 189 000 euros pour chacun des 16 SPAD pour une période d’un an.

    Le Gouvernement a ensuite décidé que ce renforcement serait étendu jusqu’au 31 décembre 2021 en maintenant le budget correspondant.

    En date du 4 août dernier, les équipes des SPAD avaient réalisé 8 160 interventions principalement dans les Maisons de repos et maisons de repos et de soins ; toutefois, les SPAD ne sont pas les seuls opérateurs du secteur de la santé mentale à intervenir auprès de nos aînés. Il faut en effet considérer l’offre de santé mentale dans une vision globale et intégrée.

    De nombreuses réflexions sont en cours, se traduisant dans divers travaux, selon cette vision.
    En effet, pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire sur la santé mentale des citoyens wallons, j’ai conscience que l’octroi de moyens supplémentaires aux services existants doit s’accompagner de mesures structurelles impliquant l’ensemble des politiques ayant un impact sur la santé et le bien-être, ainsi que de mesures de promotion d’une bonne santé mentale.

    À ce titre, mon cabinet, les acteurs de terrain et l’AViQ travaillent actuellement à mettre en œuvre le Plan wallon de Prévention et de Promotion de la Santé qui vise notamment à renforcer la promotion du bien-être et de la santé mentale et la prévention des troubles psychiques. Ce plan entend aussi intégrer la santé mentale et le bien-être de façon transversale dans toutes les politiques et à tous les niveaux de pouvoir.

    De plus, le Plan de relance de la Wallonie prévoit un budget de 2,12 milliards d’euros pour soutenir le bien-être, la solidarité et l’inclusion sociale. La protection de la santé figure parmi les mesures structurantes de cet axe du plan, ce qui se traduira notamment par la création de réseaux locorégionaux de santé de première ligne intégrant la santé mentale. Il s’agira de développer un système de santé plus intégré sur l’ensemble du territoire wallon qui couvrira l’ensemble des aspects liés au bien-être. Le développement de politiques de prévention en assuétudes est également prévu par le Plan de relance.

    Enfin, mon cabinet travaille aux mesures prises par le Gouvernement fédéral pour renforcer les soins psychologiques de première ligne. Le remboursement des séances ambulatoires pour toute personne présentant un problème psychique de sévérité légère à modérée sur la base d’une prescription médicale constitue une étape importante dans l’évolution des soins en santé mentale.

    Cette offre de soins et de remboursement se veut complémentaire à l’offre existante et poursuit des objectifs majeurs tels que le renforcement de l’accessibilité à l’offre de soins, l’amélioration de la continuité des soins entre les professionnels, une meilleure orientation vers les services spécialisés ou encore la prévention des troubles psychiques.

    Les mesures prises dans le cadre des soins de santé mentale seront toutes renouvelées dès le 1er janvier 2022.