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Les actions à l'encontre du sexisme au sein des infrastructures sportives wallonnes

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 17 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 01/10/2021
    • de CORNILLIE Hervé
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    Fin septembre a eu lieu la deuxième édition du webinaire « sport au féminin » organisé à l'initiative de la Ministre des Sports de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB), Madame Valérie Glatigny.

    Le constat des intervenants est identique à la première édition et sans appel : le sexisme est toujours aussi présent (et violent) parmi les disciplines sportives en FWB. Et nos infrastructures n'en sont pas que le simple théâtre impuissant, elles participent sans le vouloir à ce mécanisme complexe qu'est le harcèlement sexiste.

    Tant les associations que les sportives professionnelles sont formelles à ce sujet : les infrastructures sportives sont bien trop souvent créées par les hommes pour les hommes. Répartition des terrains favorisant les garçons, gérants des infrastructures masculins, vestiaires mixtes, et cetera. Toutes des circonstances qui in fine et de facto, favoriseraient la pratique masculine du sport au détriment, parfois, de la pratique féminine.

    Monsieur le Ministre partage-t-il les constats émis lors du webinaire concernant la participation indirecte des infrastructures sportives au sexisme dans le monde du sport ? Si oui, comment propose-t-il d'y remédier ?

    Ressent-il le besoin de renforcer le cadre actuel notamment au travers d'un plan luttant contre le sexisme au sein des infrastructures sportives ? Est-il en préparation par ses services d'ici la fin de la législature ?
  • Réponse du 04/11/2021
    • de CRUCKE Jean-Luc
    Nous savons combien il est important de lutter contre le sexisme dans le sport, tout comme toute autre forme de discrimination.

    L’honorable membre écrit dans sa question que « des infrastructures sportives sont bien trop créées par des hommes, pour des hommes ». J’utiliserais plutôt le passé, car si tel a pu être le cas, le nouveau décret du 3 décembre 2020, relatif aux subventions octroyées à certains investissements en matière d’infrastructures sportives, vise notamment à améliorer cet aspect, parmi d’autres.

    En effet, l’analyse des demandes d’octroi de subventions s’opère dorénavant sur base de critères de recevabilité.

    Un de ces critères est « l’utilisation des infrastructures par toutes et tous », dans le respect des principes d’égalité et sans jamais mettre en place d’actions discriminatoires.

    Deuxièmement, un autre critère de recevabilité est le « Respect des valeurs éthiques au sein de l’infrastructure ». L’engagement à cet égard se matérialise par la signature de la charte éthique régionale portant sur l’esprit du sport et de ses valeurs.

    Le porteur de projet doit, par ailleurs, mettre en œuvre, au sein de l’infrastructure faisant l’objet d’une subvention, des actions rencontrant les 3 axes visés dans la charte éthique. Ces axes sont :
    - la promotion du Fair-Play et des bonnes pratiques sportives ;
    - la promotion de la mixité et le respect des genres ;
    - la promotion de l’inclusion, sous toutes ses formes.

    Les actions peuvent bien évidemment rencontrer plusieurs axes.

    Comme il peut le constater, pour qu’un dossier puisse être jugé recevable par mon Administration, les critères précités doivent être rencontrés.

    En soumettant sa demande d’octroi de subvention, le porteur de projet doit, notamment, déclarer sur l’honneur :
    - que son organe décisionnel garantira le respect des valeurs éthiques au sein de l’infrastructure sportive pour laquelle il sollicite une demande d’octroi de subvention. La charte régionale portant sur l’esprit du sport et ses valeurs, dûment signée et adoptée par l’organe décisionnel de son organisation doit être jointe au dossier ;
    - que son organe décisionnel garantira l’accès aux infrastructures subsidiées à toutes et à tous et à la pratique des activités sportives dans le respect des principes d’égalité et sans jamais mettre en place d’actions discriminatoire.

    Enfin, je rappelle qu’un Plan genre 2020-2024 a été proposé dans le cadre de la Déclaration de politique régionale.
    Le Gouvernement wallon a affirmé son engagement à lutter contre toute forme de discrimination et à intégrer la dimension du genre dans l’ensemble des politiques régionales.

    Je l’invite à s’adresser à ma collègue en charge de l’Égalité des chances et des droits des femmes s’il souhaite de plus amples informations à ce sujet.