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Les fresques de l'ancien site de l'ICET de Cuesmes

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 34 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 01/10/2021
    • de GALANT Jacqueline
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    La société Cuesmes Parc souhaite construire 43 nouveaux logements sur l'ancien site de l' ICET à Cuesmes. Des logements qui seront gérés par l'AIS sont également en cours de réhabilitation. Dans ce vaste projet, reste celle que l'on appelle « la salle des fresques », et qui servait de réfectoire, puis de salle de baptême pour les étudiants en supérieur. Cette pièce fait environ 450 m².

    Toute la salle est entourée d'une impressionnante peinture murale. Il s'agit de la plus grande peinture murale de Belgique. Elle représente un ensemble de métiers : on y reconnaît des pêcheurs, des agriculteurs, des mineurs, ainsi que d'autres artisanats. Bien qu'ils étaient guidés par un peintre français, ce sont huit artistes hennuyers qui ont réalisé cette peinture.

    Les peintures seraient en voie de classement, mais par leur caractère unique, aucune section ne serait prévue pour elles. Il est essentiel de mettre en œuvre la conservation et préservation du site.

    Madame la Ministre connaissait-elle l'existence de la salle des fresques ?

    Où en est-on concernant le classement de ces peintures ?

    Que va impliquer concrètement ce classement en termes de conservation ?
  • Réponse du 22/10/2021
    • de DE BUE Valérie
    Je connais effectivement l’existence de ces fresques, réalisées par le groupe d’artistes dit « Collectif Cuesmes 68 », constitué d’Edmond Dubrunfaut, artiste peintre et tapissier belge, et de plusieurs de ses élèves originaires de la région.
     
    La salle des fresques de l’ancien réfectoire de l’ICET à Cuesmes avait déjà fait l’objet d’une demande de classement par la Ville de Mons en avril 2013. Une analyse réalisée par le Département du Patrimoine en 2014 concluait à un avis défavorable quant à l’ouverture d’une procédure de classement. La décision de non-ouverture d’enquête n’a toutefois jamais été notifiée en bonne et due forme par mes prédécesseurs.
     
    Ce 15 juillet, la Ville de Mons a réintroduit une demande analogue, à laquelle je souhaite répondre officiellement dans les plus brefs délais. L’AWaP m’a fait parvenir son analyse fin août et ses conclusions sont identiques. L’intérêt artistique du bien ne s’avère pas suffisant pour prétendre au classement. Cette œuvre monumentale ne constitue pas un jalon important dans l’œuvre de ce professeur de l’Académie des Beaux-Arts de Mons et se trouve en outre sur les murs d’un hangar en béton sans intérêt architectural.
     
    Cependant, si le classement n’est pas la protection adéquate à conférer à cette œuvre-là, l’AWaP reste un partenaire de choix, tant dans l’exploration des pistes possibles en vue de la conservation de ces peintures murales, que dans le partage de ses conseils dans le cadre du futur projet de réhabilitation du site.