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La protection des hérissons

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 60 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 01/10/2021
    • de JANSSEN Nicolas
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Récemment, Madame la Ministre me disait ne pas disposer de données précises sur la population de hérissons et sur son évolution en Wallonie. Rien ne permettrait d'affirmer que cette espèce est menacée de disparition à court terme, mais de mauvaises pratiques des particuliers et les zones de danger, notamment aux abords d'axes routiers, amènent à craindre le pire à plus long terme.

    Natagora plaide pour un recensement permettant d'être informé sur les zones fréquentées par les animaux, et celles où l'on recense des cadavres. Si plusieurs carcasses de hérissons sont retrouvées en un temps limité (un mois par exemple) à proximité d'une zone particulière comme un axe routier, on sait qu'il y a quelque chose à faire avec les autorités compétentes afin d'éviter de nouveaux accidents. Cela permettrait aussi d'éviter ces zones lors de la remise sur pied des hérissons. Un recensement avec l'aide de certains organismes ne serait-il pas à prévoir ?

    Certaines communes ont interdit les robots tondeuses la nuit, car elles constituent un danger pour les hérissons. La réglementation de l'usage des robots nécessite de compléter la loi sur la conservation de la nature par une disposition fixant des limitations aux activités qui portent atteinte à une espèce protégée. Ce travail, bénéfique pour chaque espèce protégée, est-il en cours ? Madame la Ministre a-t-elle une échéance à nous fournir ? Sait-elle combien de communes sur les 262 communes wallonnes ont mis en place l'interdiction relative aux robots ?

    Une sensibilisation des entrepreneurs de jardins, des citoyens, et des administrations communales est en cours et les actions menées par les Communes sont éligibles à l'appel à projets BiodiverCité. Combien sont-elles à avoir utilisé ce moyen dans ce cadre ?

    Enfin, que ce soit concernant le recensement ou la sensibilisation, quelles actions compte-t-elle engager avec son administration pour amplifier l'efficacité des démarches mises en œuvre ?
  • Réponse du 17/11/2021
    • de TELLIER Céline
    Tout comme l’honorable membre, j’estime qu’il est pertinent d’agir sur les causes d’origine humaine de mortalité du hérisson. Le trafic routier constitue une cause majeure. Il convient plus largement d’en analyser l’impact sur les différentes espèces concernées.

    Le DEMNA, et la LRBPO notamment, ont déjà mené des recensements s’appuyant sur une démarche participative. La collecte et la synthèse des informations disponibles sont actuellement menés par le WWF. Il sera certainement pertinent de valoriser les résultats de ces inventaires auprès des autorités concernées.

    Cela étant dit, le hérisson est largement présent en Wallonie et se déplace fréquemment pour la recherche de nourriture, ce qui explique qu’on retrouve de nombreux individus sur les routes villageoises. Ces routes pourront parfois faire l’objet d’aménagements d’écoducs, lesquels viseront plus particulièrement des points de passage fréquents entre deux massifs forestiers par exemple.

    Actuellement, 9 communes ont soumis à mon approbation un règlement basé sur la loi sur la conservation de la nature. À la lecture de la presse, plusieurs autres communes ont adopté un règlement via une autre base légale.

    Sur les 190 projets faisant suite à l’appel BiodiverCité et analysés par mon administration (sur un total de 226 projets reçus), un seul projet prévoit une sensibilisation par rapport à l’usage nocturne des tondeuses-robots.

    Un rappel régulier du problème dans les différents médias, de même que l’implication active des communes, concourent à une sensibilisation appropriée du grand public.