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La capacité de fonctionnement de la station d'épuration de Hermalle-sous-Argenteau en aval de Liège

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 63 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 01/10/2021
    • de LENZINI Mauro
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Depuis les inondations de juillet dernier, 12 stations d'épuration restent encore hors service en Province de Liège et des dizaines de kilomètres de collecteurs d'égouts sont abîmés.

    Dès lors, les eaux usées de Verviers tout comme celles des communes le long de la Hoëgne et de l'Ourthe se déversent telles quelles dans les cours d'eau, altérant ainsi la qualité de l'eau, momentanément par les hydrocarbures, mais surtout durablement par une importante charge organique.

    À cet égard, Madame la Ministre avait indiqué récemment que les durées d'indisponibilité pour les stations encore endommagées étaient de 3 à 15 mois et qu'une campagne de suivi de l'écotoxicité sur les bassins concernés était mise en place.

    Peut-elle faire le point de la situation à ce jour ?

    Dispose-t-on des premiers résultats d'analyse de la qualité des eaux suite à l'arrêt de ces stations d'épuration ? Que donne le suivi des indices biologiques ? A-t-elle plus d'informations à nous communiquer à cet égard ?

    La station d'épuration d'Hermalle-sous-Argenteau, en aval de Liège, a-t-elle la capacité de fonctionner de manière optimale malgré cette surcharge organique continue ou des mesures supplémentaires doivent-elles être envisagées ?

    Les délais de réparation des stations endommagées sont-ils toujours confirmés ?
  • Réponse du 27/10/2021
    • de TELLIER Céline
    Tout d’abord, il m’importe de souligner l’action efficace de l’administration, de la SPGE, des OAA et en particulier des équipes de terrains qui s’attèlent depuis mi-juillet à quantifier et réduire l’impact environnemental des inondations.

    Comme l’honorable membre le rappelle, la Région wallonne a été durement touchée par les inondations de mi-juillet. Ainsi, ce ne sont pas moins de 61 stations d’épuration et 114 stations de pompage qui ont été sinistrées. Selon les dernières informations, il y a encore 11 stations d’épuration à l’arrêt (toutes en Province de Liège), 6 stations d’épuration en fonctionnement partiel et 11 stations de pompage également toujours à l’arrêt.

    Par ailleurs, plusieurs réseaux sont endommagés, parfois fortement, induisant également soit le rejet de charges non traitées directement dans l’environnement au droit des déversoirs d’orage, soit l’intrusion d’eaux claires dans les réseaux d’assainissement, diluant les eaux en entrée de station d’épuration. L’ensemble des réseaux impactés ne sont pas encore tous investigués à ce stade ; il faudra des mois pour ce faire et ce bien que de nombreux moyens humains et financiers aient été dégagés et/ou réaffectés, notamment ceux issus de « Get up Wallonia ! ».

    Ceci étant, l’administration a mis en place un monitoring des eaux de surfaces suite aux inondations d’une part, au droit des stations des réseaux de mesures et, d’autre part, au droit des ouvrages impactés. J’attends les premiers retours d’ici peu.

    Enfin, concernant le cas particulier de la station d’épuration de Liège-Oupeye, qui traite les eaux usées issues des réseaux d’assainissement d’une grande partie de l’agglomération liégeoise, elle n’a fort heureusement pas été impactée directement par les inondations de juillet 2021. Son réseau a par contre été endommagé et une importante station de pompage, la station de Ponçay, est toujours à l’arrêt, réduisant fortement la charge organique en entrée de la station d’épuration de Liège-Oupeye.

    La charge organique arrivant à la station de pompage du Ponçay se déverse donc directement dans la Meuse, sans traitement. L’impact environnemental est cependant amoindri du fait des précipitations importantes que notre région a subies ces derniers mois, ainsi que du fait du gabarit de la Meuse à Liège.