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L'abattage des arbres suite aux inondations

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 74 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 01/10/2021
    • de DUPONT Jori
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    À Liège, sur les quais de Vennes et des Ardennes, 10 arbres centenaires ont été abattus à la demande du SPW par une société de parcs et jardins. L'abattage de ces arbres, plantés lors de l'exposition universelle de 1905, provoque des réactions des riverains et des élus locaux. Selon le SPW, c'était nécessaire, car plusieurs murs sur les berges sont endommagés. Selon les riverains et élus locaux, cette décision unilatérale et sans consultation locale ni contre-expertise est un problème, car les inondations datent maintenant de deux mois il n'y aurait donc pas d'urgence. Selon un élu local, s'ils étaient tombés, cela aurait été vers l'eau et le rôle des racines centenaires de ces arbres dans le maintien des berges est justement positif.

    Pourquoi la décision d'abattre des arbres centenaires a été faite sans discussion avec les riverains et élus locaux ?

    Nous savons que la stabilité des sols est toujours plus forte grâce aux racines des arbres, la décision n'a-t-elle pas été prise trop rapidement ?

    À l'avenir, est-il est prévu d'autres abattages suite aux inondations ? Si oui, des consultations locales sont-elles prévues ?
  • Réponse du 18/11/2021
    • de TELLIER Céline
    Je déplore tout comme l’honorable membre l’abattage de ces arbres centenaires - 5 érables et 5 platanes. Mes services n’ont pas été informés de l’intervention.

    Selon mes sources, ces abattages trouvent leur origine dans la nécessité de réaliser des travaux de stabilisation des berges situées quai des Ardennes et quai des Vennes à 4020 Liège, à la suite des inondations de juillet dernier.

    Un arrêté du bourgmestre de la Ville de Liège argumentant la mise en péril de la sécurité publique couvre juridiquement l’abattage en vertu de la Nouvelle loi communale (articles 133, alinéa 2 et 135 §2). Néanmoins les termes de la Circulaire ministérielle relative à la gestion des espaces paysagers présents sur le domaine des infrastructures régionales ne semblent pas avoir été respectés. Pour plus de détail sur la procédure, je l’invite à s’adresser à mon collègue en charge des infrastructures.

    Cela étant, les cas malheureux de non-respect de procédures légales protégeant les arbres, haies, et alignements remarquables ou non, sont symptomatiques d’une situation de fait encore trop souvent observée sur le terrain. Ce constat inquiétant a été dressé par la « task-force » haies, que j’ai mise en place à mon arrivée. Des propositions de solutions ont été formulées et intégrées dans le programme opérationnel « Yes We Plant ! » qu’il connaît. Par ailleurs, le SPW MI, via sa Direction des Études environnementales et paysagères est pleinement associé à la mise en œuvre des solutions à cette problématique. La communication large et continue sur le prescrit légal à respecter en la matière par tous les services compétents concernés constitue une des propositions concrètes déjà formulées. Je souhaite que la situation pointée ici permette au moins de mettre cela en lumière et que chacun soit responsabilisé.

    Aussi, mon administration ne manquera pas de rappeler à toutes les administrations publiques les procédures de consultation réglementaires à entreprendre dans le cadre de l’abattage d’arbres remarquables ou classés au patrimoine sur le domaine public. Le SPW ARNE prévoit par ailleurs d’anticiper les interventions en zone sinistrée en inventoriant les tronçons de berges qui présenteraient des arbres patrimoniaux à préserver.