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Les nuisances olfactives à Ghlin-Baudour

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 77 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 01/10/2021
    • de GALANT Jacqueline
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Des nuisances olfactives sont constatées dans les villages de Ghlin (Mons) et Baudour (Saint-Ghislain). Le phénomène était important ces dernières semaines. Une piste avancée par les riverains est celle d'émanations provenant du zoning, notamment de l'entreprise Hainaut Compost.

    Des plaintes ont été transmises au Département de la Police et des Contrôles (DPC) du SPW qui suit le dossier afin de déterminer la ou les origines de ces nuisances olfactives. De nombreux facteurs peuvent influencer le ressenti, comme le vent, la température ou encore le taux d'humidité.

    Le DPC a sollicité l'avis de l'Agence wallonne de l'Air et du Climat. Une réponse est attendue. Un comité d'accompagnement devrait se réunir en octobre au sein de Hainaut Compost.

    Hainaut Compost respecte-t-il toutes les exigences contenues dans le permis qui lui a été accordé ?

    Que met en place le Service public de Wallonie afin de pallier ces nuisances ?

    Que ressort-il des investigations menées par l'AWAC et quelles conséquences auront-elles ?
  • Réponse du 26/10/2021
    • de TELLIER Céline
    Suite à plusieurs épisodes olfactifs en 2020 générés par le centre de compostage « Hainaut Compost », le Département de la Police et des Contrôles a demandé à l’exploitant, SEDE BENELUX de faire réaliser une étude olfactométrique comme le prévoit leur autorisation, afin de vérifier que la concentration d’odeur calculée à l’immission dans toute zone habitée est inférieure à 1 u.o./Nm3. Ladite étude a été effectuée en avril 2021 par un bureau d’étude.

    Le rapport conclut que, dans les conditions prises en compte (météorologie, caractéristiques physiques du rejet, niveau d’odeur en mode normal), la concentration odeur calculée est inférieure au seuil précité.

    Ce rapport a été soumis à l’AWAC et à l’ISSeP. Son avis est le suivant : « Même si cette étude correspond au standard souhaité, il apparait à ce stade que ses résultats sont contestables au regard de ce qui est généralement observé pour des sites identiques à celui de Ghlin. En effet, on considère généralement que le seuil de perception d’une odeur est de 1 u.o./m³. Dans cette étude, les valeurs observées sur le site de la société seraient près de 10 fois inférieures au seuil de perception, ce qui indiquerait que l’odeur n’est jamais ressentie aux alentours du site. Cette situation est peu réaliste pour un site de compostage ». Au regard de cela, l’Agence souhaiterait donc pouvoir disposer d’une nouvelle étude réalisée par un laboratoire agréé afin de se positionner définitivement.

    Entretemps, il a demandé à l’exploitant des précisions complémentaires concernant la méthodologie de mesures utilisées dans l’étude dont question. Ces précisions sont attendues pour la fin d’octobre. Par ailleurs, étant donné que le permis d’environnement de l’entreprise prévoit la possibilité de réclamer une étude olfactométrique chaque année, le Département de la Police et des Contrôles sollicitera l’entreprise dès le premier trimestre 2022 afin qu’une telle étude soit à nouveau réalisée durant la période de juin à août 2022 (période au cours de laquelle les plaintes pour nuisances olfactives sont principalement enregistrées).

    Enfin, le comité d’accompagnement s’est effectivement tenu ce mardi 12 octobre 2021. Des riverains étaient présents et ont affirmé ne plus avoir été dérangés par des odeurs importantes en provenance de SEDE Benelux. Seules quelques odeurs légères inhérentes au fonctionnement normal de cette exploitation sont actuellement ressenties.