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La présence de sangliers dans le bois de Baudour

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 65 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 15/10/2021
    • de LEPINE Jean-Pierre
    • à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
    Une nouvelle fois, à l'instar de l'été passé, la présence de sangliers a été détectée dans le bois de Baudour, contraignant le bourgmestre à en limiter l'accès et à interdire l'accès aux zones forestières par voie d'arrêté. Le confinement ayant entraîné, pour beaucoup, le besoin de restaurer leur contact à la nature, nombreux sont les promeneurs et les coureurs à apprécier le domaine.

    L'été passé, plus d'une dizaine de jardins avaient subi des dégradations, parfois en dépit de la présence de clôture électrifiée, et ce, sur plusieurs entités de Saint-Ghislain.

    Le DNF et la Commune de Saint-Ghislain ont-ils entamé une collaboration en vue de pallier la situation qui, hélas, se répète ? Des solutions se dessinent-elles ? Des signalements de dégâts ont-ils été reçus par le DNF ?

    Quelles sont les dispositions juridiques et légales qui s'imposent en pareille situation, notamment aux riverains ?

    Pour prévenir les dégradations, à quels moyens ceux-ci peuvent-ils avoir recours ?

    En effet, la présence de sangliers s'est manifestement accentuée ces dernières années.
  • Réponse du 09/11/2021
    • de BORSUS Willy
    D’emblée, une précision mérite d’être faite quant à la référence au « bois de Baudour » dans la formulation de la question de l’honorable membre. Le territoire ayant fait l’objet de restrictions d’accès est le parc de Baudour, d’une superficie de 7 hectares. Le « bois de Baudour » est un massif forestier de près de 2 000 hectares qui s’étend d’Est en Ouest au Nord de l’entité de Saint-Ghislain.

    Depuis quelques années, la population de sangliers augmente dans tous les massifs boisés de la vallée de la Haine, dont il était encore absent sauf très occasionnellement il y a moins de 10 ans. Ce gibier très mobile quitte de plus en plus fréquemment les grandes étendues boisées et occasionne des dégâts aux parcelles agricoles, jardins, terrains de sports et autres propriétés urbaines.

    Il est maintenant signalé sur toute l’entité de Saint-Ghislain, mais aussi sur les communes voisines (Mons, Quaregnon, Jurbise, Beloeil, Bernissart, et cetera).

    Le Département de la Nature et des Forêts (DNF) local est saisi de très nombreuses interpellations sur ce sujet, et renseigne de façon complète les demandeurs sur les moyens de protection à mettre en œuvre ainsi que sur la législation en vigueur en matière de chasse, de destruction, et d’indemnisation des dégâts occasionnés par ce gibier. Le cantonnement de Mons du DNF a également informé et conseillé la ville de SaintGhislain pour ce qui concerne les terrains communaux, en particulier le parc de Baudour, pour lequel des autorisations de destruction ont été délivrées.

    Au sein du massif forestier de Baudour, le droit de chasse est loué sur les principales forêts soumises au régime forestier : la forêt domaniale indivise de Baudour et le bois du CPAS de Mons, respectivement d’une superficie de 620 et 420 hectares. Le DNF ne manque pas d’encourager les titulaires des droits de chasse à exercer une pression de tir maximale sur le sanglier. Dans ce cadre, le cahier des charges pour la location du droit de chasse en forêts domaniale et communale permet au chasseur locataire de solliciter des battues supplémentaires à celles prévues initialement, notamment lorsque des dégâts sont observés aux alentours de son lot de chasse. Toutes les demandes de battues supplémentaires ont été octroyées ces dernières années.

    Indépendamment de la volonté réelle ou non des chasseurs à réguler le sanglier dans cette région, il est un fait que l’exercice du droit de chasse se révèle plus délicat dans un contexte de forêt périurbaine. Sa fréquentation régulière et en nombre par des promeneurs, VTTistes, cavaliers et, dans une moindre mesure par des motos ou des quads, contribue au dérangement du gibier et à sa dispersion en dehors des bois. Le DNF doit également composer avec cette fréquentation lorsqu’il octroie des dates de battue supplémentaires ou des autorisations de destruction au risque de donner le sentiment aux autres utilisateurs de la forêt d’accorder plus d’importance à la chasse.