L'autonomisation des véhicules et la poursuite du projet NAVAJO
- Session : 2021-2022
- Année : 2021
- N° : 116 (2021-2022) 1
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Question écrite du 15/10/2021
- de MATHIEUX Françoise
- à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
Cette solution futuriste allie mobilité et nouvelles technologies et doit faire l'objet d'une importante attention et doit acquérir une certaine maturité.
Depuis cet accident :
Cet accident aurait-il pu être évité ?
Monsieur le Ministre a indiqué qu'un budget était alloué jusqu'au 31 août 2021, qu'en est-il aujourd'hui ? Ce budget est-il prolongé malgré cet accident ?
En tant que Ministre de la Mobilité, exploite-t-il l'expérience qui ressort de ce projet-pilote NAVAJO ? A-t-il pu objectiver les éléments propres à cette solution de mobilité ?
Réponse du 18/11/2021
- de HENRY Philippe
L’accident survenu entre la navette autonome de Louvain-la-Neuve et un automobiliste relevait d’une infraction malheureusement classique au Code de la route, à savoir un refus de priorité de la part de l’automobiliste. En cela, l’accident aurait pu effectivement être évité si le Code de la route avait été mieux respecté.
Le véhicule autonome est tout d’abord programmé pour respecter le Code de la route, et se base sur l’hypothèse que les autres véhicules le respectent également. Ensuite, des systèmes de sécurité se mettent en place lors de la détection d’anomalies, ce qui fut le cas ici. La navette a d’abord ralenti, percevant un objet dans la zone de sécurité autour de sa trajectoire. Dans un deuxième temps, elle a freiné avec force dès lors que l’objet rentrait bien sur sa trajectoire, mais n’a pu éviter la légère collision.
La navette a été à l’arrêt pendant quelques semaines suite à cet incident, et a repris du service à partir du 21 juin 2021, jusqu’au 31 août 2021, qui était la fin du projet, prévue dès l’entame de celui-ci.
L’accident n’a donc eu aucune influence sur la date de fin.
Comme déjà annoncé, il n’est pas prévu à ce stade de prolonger l’expérience de Louvain-la-Neuve, qui avait pour vocation de tester, évaluer, recommander pour de prochaines applications... Il faut d’abord tirer complètement les enseignements de cette expérience.
Les recommandations sont justement en cours de rédaction à travers les rapports d’évaluation.
Il s’avère néanmoins qu’un tel service n’est probablement pas mature pour un déploiement général à court terme, les coûts d’encadrement étant élevés et la vitesse maximale autorisée trop faible pour beaucoup de situations.
Les nombreuses expériences dans les villes européennes, voire au niveau mondial, ne disent pas autre chose.
Nous pourrons bien entendu continuer à identifier les situations intéressantes à l’avenir, en Wallonie, où de nouvelles expérimentations de navette autonome seraient utiles au développement du concept, au bénéfice de la mobilité collective durable, mais à moyen/long terme.