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Les nœuds intermodaux

  • Session : 2021-2022
  • Année : 2021
  • N° : 119 (2021-2022) 1

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  • Question écrite du 15/10/2021
    • de BELLOT François
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    L'objectif du "mix mobilité" est de mettre fin au "tout-voiture" sans aller jusqu'au "zéro-voiture".

    Pour que ce projet aboutisse, il faut que des nœuds intermodaux soient créés de façon efficace, c'est-à-dire que ceux-ci doivent être installés et/ou renforcés dans des endroits stratégiques comme les grandes gares ferroviaires wallonnes et bruxelloises.

    Pour parler de nœud intermodal, il parait impératif que le lieu puisse proposer au moins deux choix de transport à proximité, quelle que soit la destination du voyageur. Les aménagements de ces nœuds de communication doivent ainsi proposer des parkings en nombre, des vélos collectifs, des transports en commun, des espaces de covoiturage, des voitures partagées, et cetera.

    Cette dynamique peut être renforcée par le numérique.

    En effet, si le voyageur a le choix dans son moyen de transport et si le numérique permet d'utiliser les transports de manière optimale grâce à une information en temps réel, à une géolocalisation et à d'éventuelles automatisations, le trafic pourrait se voir fluidifié.

    Ces projets de pôles de transports intelligents doivent être pensés dans un plan global.

    Dès lors, que met Monsieur le Ministre en place avec les différents niveaux de pouvoir chargés de la mobilité concernant le mix mobilité et ces nœuds intermodaux ?

    Quels financements est-il enclin à concevoir et discuter concernant la révolution numérique dans l'approche d'une nouvelle mobilité ?

    Comment intégre-t-il cette numérisation à l'utilisation des transports en commun ?
  • Réponse du 14/12/2021
    • de HENRY Philippe
    La Stratégie régionale de Mobilité, dont le volet mobilité des personnes a été adopté par le Gouvernement en 2019 et confirmé ensuite par la DPR 2019-2024, intègre les chantiers de développement des points de connexions sur le réseau structurant (mobipôles) et dans les agglomérations urbaines (mobipoints). L’objectif est qu’il existe un pôle multimodal dans chaque commune wallonne en 2030.

    Le Gouvernement vient ainsi de prendre acte de l’objectif de mise en place d’un droit de tirage « mobilité douce et intermodalité » de 210 millions dont 30 %, soit 63 millions, seront destinés à la concrétisation de Mobipôle et accessibles à toutes les communes wallonnes.

    Cette mesure est en lien avec la DPR qui stipule que le « Gouvernement soutiendra significativement les connexions entre les divers moyens de transport et la coordination entre opérateurs de transport. Il s’inscrit clairement dans la promotion d’une mobilité intermodale et multimodale. Ce nouveau modèle de mobilité consiste à intégrer différents modes de transport (transport public, automobile, vélo, marche à pied, et cetera) en un seul système qui est à la fois efficace, facilement accessible, abordable, sûr et écologique. »

    Un autre exemple de cette volonté d’une meilleure interconnexion des réseaux de déplacement, et très en lien avec les gares ferroviaires, est E-Hubs qui est un projet européen financé par le programme INTERREG.

    Le territoire wallon proposé pour le développement d’eHubs dans le cadre de ce projet européen s’articule, pour le moment, autour des gares ferroviaires de Namur, Saint-Denis-Bovesse, Gembloux, Ottignies-Louvain-La-Neuve et Wavre. Le concept sera ainsi testé en milieu urbain et rural en lien fort avec le transport public. En tout, ce sont 155 engins de mobilité partagée (vélos électriques, des vélos-cargos, des scooters électriques et/ou des voitures électriques) qui seront disséminés dans 15 hubs sur ce territoire via un ou plusieurs opérateurs.

    L’aspect digital, quant à lui, doit pleinement s’articuler avec les réalisations « physiques » (gares intermodales, par exemple), afin d’être efficace et de pouvoir offrir des solutions exhaustives à chacun.

    Afin que la Belgique n’avance pas en ordre dispersé, une coordination interfédérale a été mise en place sur la digitalisation. C’est ainsi que le comité de pilotage ITS rassemble les entités fédérées et le fédéral pour mettre en application le Règlement délégué MMTIS (UE) 2017/1926.
    Un des premiers axes de travail porte sur la structure du marché (définition du modèle de collaboration public-privé) et l’intégration des datas entre les différents acteurs.

    Quoiqu’il en soit, les transports en commun sont bien entendu partie prenante intégrante de la démarche, et sont d’ailleurs en première ligne. C’est ainsi que le TEC, par exemple, offre depuis peu la vente de titres de transports de la SNCB directement sur l’application TEC pour smartphones.

    L’objectif de ces solutions est bien de renforcer le lien entre transports publics et nouvelles mobilités via des plateformes numériques et outils digitaux.