La mise en place d'une cartographie solaire et éolienne
- Session : 2021-2022
- Année : 2021
- N° : 121 (2021-2022) 1
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Question écrite du 15/10/2021
- de GALANT Jacqueline
- à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
Grâce à son Plan Énergie-Climat, la Wallonie s'est engagée à produire l'équivalent de 23,5% de la consommation finale brute d'énergie (électricité et chaleur) à partir de sources renouvelables en 2030, contre 13% à l'heure actuelle. Pour y parvenir, le photovoltaïque devra, lui, produire quelque 3 300 gigawattheures (GWh) à cette échéance, soit presque trois fois plus que les capacités installées actuelles. Et ce n'est qu'un minimum, puisque l'éolien terrestre peine à se développer à la cadence initialement souhaitée.
À l'échelle belge, une étude menée en 2012 avait estimé que 250 kilomètres carrés de toitures se prêtaient à accueillir du photovoltaïque.
Il est important de présenter des cartographies solaire et éolienne tant pour les décideurs publics que privés. Les autorités communales, notamment en zone agricole, sont submergées de demande du secteur privé.
Une cartographie solaire est-elle à l'agenda du Gouvernement wallon ?
Il y a 10 ans, un projet de carte des zones d'implantation des futures éoliennes en Wallonie n'a finalement jamais vu le jour notamment au regard des consultations des citoyens et des conseils communaux. Monsieur le Ministre souhaite-t-il travailler à nouveau sur le sujet ?
Les experts tendent à indiquer qu'il faut privilégier les installations photovoltaïques en toiture. Des discussions à ce sujet ont-elles lieu avec Monsieur le Ministre de l'Aménagement du territoire ? Le cas échéant, qu'en ressort-il ?
Comment préserver nos zones agricoles tout en permettant à la Région wallonne d'atteindre ses objectifs en matière d'énergie ?
Réponse du 09/02/2022
- de HENRY Philippe
En ce qui concerne la filière éolienne, le Gouvernement wallon s’est accordé en début de législature sur une approche commune et transversale des questions relatives au développement de cette filière via l’adaptation de la « pax eolienica ». À mon initiative, le gouvernement a validé en juin de cette année une approche consistant à charger une « task force » de cette adaptation.
Entre-temps, la crise des inondations se superposant à la crise sanitaire est venue perturber les plannings initiaux, mais la mise en œuvre de l’approche validée par le Gouvernement est bien en route et une consultation des parties prenantes est en cours.
Pour ce qui est de la filière photovoltaïque, la réalisation d’un outil cartographique permettrait à tout un chacun de disposer d’informations génériques, partiellement personnalisées, du potentiel énergétique solaire disponible sur base de la surface en toiture, notamment.
Enfin, concernant l’implantation de panneaux photovoltaïques en zone agricole, nous avons déjà exprimé notre préférence à une approche visant à un déploiement prioritaire sur sols déjà artificialisés, dégradés ou à proximité immédiate de nuisances.
L’approche agrivoltaïque étant à réserver à des situations bien particulières qui répondent à un certain nombre d’impératifs liés au maintien des fonctions agricoles, au revenu des agriculteurs, de l’accès à la terre, à la protection de l’environnement, à l’optimisation de l’utilisation des réseaux existants, à la proximité du lieu de consommation, et cetera.